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Société

Les journalistes "responsables" des agressions qu'ils subissent, selon l'ancienne ministre Noëlle Lenoir

Noëlle Lenoir, le 14 avril 2004 à Paris

Noëlle Lenoir, le 14 avril 2004 à Paris - JACK GUEZ / AFP

Alors que plusieurs journalistes ont été victimes d'agressions samedi lors de la neuvième grande journée de mobilisation des gilets jaunes, l'ancienne ministre Noëlle Lenoir a rajouté une couche contre les médias sur Twitter.

C'est une réaction qui provoque la grogne des journalistes sur les réseaux sociaux. Samedi soir, Noëlle Lenoir, ministre des Affaires européennes de 2002 à 2004, a estimé sur Twitter que les journalistes agressés sont "responsables de ce qu'ils subissent".

"Une tribune à l'édification de la violence"

"Les journalistes de LCI agressés par des gilets jaunes sont responsables de ce qu’ils subissent, mais aussi de ce qu’ils font subir aux forces de l'ordre jour après jour". a-t-elle posté.
"Ils ont donné à longueur d'antenne une tribune à l'édification de la violence, de la provocation au meurtre, de l’insulte et de la bêtise".

Plus tôt dans la journée, de nombreux journalistes couvrant la neuvième grande journée de mobilisation des gilets jaunes ont été agressés dans plusieurs villes de France. Ce fut le cas notamment à Rouen, où des journalistes de LCI ont été violemment frappés, ou encore à Paris, où l'une de nos équipes a été victime d'une agression, qui a donné lieu à une plainte. 

"Totalement indigne et irresponsable votre tweet"

Le tweet de l'ancienne ministre, qui est aussi l'ancienne présidente du comité d'éthique de Radio France, a été massivement dénoncé par les journalistes, certains élus et les internautes. Son commentaire a été qualifié d"indigne", d'"irresponsable", ou encore d'"indécent" sur la toile. 

Justification de l'ancienne ministre

Face à la gronde provoquée par son intervention, Noëlle Lenoir a publié un nouveau tweet ce dimanche pour se justifier et atténuer ses propos.

"Ceux qui pensent que je légitime la violence et ne défends pas ardemment la liberté de la presse n'ont pas compris mon souci de ramener les gilets jaunes à leur dimension réelle pour protéger les journalistes qui en sont victimes", a-t-elle ajouté. 

Céline Penicaud