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Leonarda "ne perd pas espoir" de rentrer en France

Leonarda à Mitrovica, au Kosovo, le 20 octobre dernier.

Leonarda à Mitrovica, au Kosovo, le 20 octobre dernier. - -

Mardi, le tribunal administratif de Besançon doit examiner le recours déposé par la famille de Leonarda pour l'obtention d'un titre de séjour en France. Interrogé par BFMTV, l'adolescente rom kosovare expulsée en octobre explique garder espoir.

Leonarda Dibrani pourra-t-elle revenir en France? Le sort de l'adolescente rom d'origine kosovare expulsée de France vers le Kosovo, début octobre, est de retour devant la justice avec l'examen, mardi, par le tribunal administratif de Besançon, du recours déposé par ses parents pour obtenir un titre de séjour en France.

Bien que résignée, l'adolescente de 15 ans a confié à BFMTV garder une lueur d'espoir. "A mon avis ça va être négatif", explique-t-elle. "Je ne perds pas espoir, je n'ai jamais perdu espoir depuis que je suis là, mais je veux rentrer avec ma famille, être heureuse comme avant".

"Je ne vais même pas à l'école"

"J'aimerais bien qu'ils disent 'oui' pour que l'on rentre et franchement, là, je serais vraiment contente", poursuit Leonarda. Et d'expliquer: "J'en ai un peu marre du Kosovo. Depuis que je suis là je ne vais même pas à l'école, je ne fais rien, je m'ennuie trop. Je serai contente s'ils disent oui mardi".

A l'approche de l'examen du recours, les associations lycéennes qui s'étaient largement mobilisées à l'automne pour le retour de Leonarda, notamment en lançant des appels à manifester, ont demandé à ce que la jeune fille puisse revenir et poursuivre sa scolarité. Même son de cloche du côté du Réseau éducation sans frontières (RESF), qui attend un dénouement heureux à l'issue de l'audience de mardi.

Large mobilisation en octobre

Le 9 octobre dernier à Pontarlier, dans le Doubs, la police avait pris en charge Léonarda Dibrani, 15 ans, à la descente d'un bus scolaire alors qu'elle participait à une sortie pédagogique, pour l'expulser avec sa famille au Kosovo.

Les parents Dibrani et leurs sept enfants étaient arrivés irrégulièrement en France, en janvier 2009, après avoir vécu plusieurs années en Italie. Cette expulsion, relayée par Réseau éducation sans frontière (Resf), avait soulevé une vague d'émotion et fait descendre dans la rue des milliers de lycéens.

A.S.