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La baguette, candidate de la France pour le patrimoine de l'Unesco

Des boulangers vont proposer cette année des baguettes 100% Ile-de-France. (image d'illustration)

Des boulangers vont proposer cette année des baguettes 100% Ile-de-France. (image d'illustration) - Fred Tanneau - AFP

La baguette était en compétition avec les toits de zinc de Paris et la fête vinicole d'Arbois.

La France a choisi de présenter la candidature de la baguette de pain à l'inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, de préférence aux toits de zinc de Paris et à une fête vinicole en Arbois, a-t-on appris ce vendredi au ministère de la Culture, confirmant une information du Parisien. Le ministère avait jusqu'au 31 mars pour déposer son dossier. La décision finale appartiendra à l'Unesco qui ne se prononcera pas avant l'automne 2022.

"La baguette, c'est un produit noble et faussement simple, il faut des années, à partir de quelques ingrédients, pour trouver sa signature... sa patte! Ce produit nous réunit et c'est à ce titre que je l'ai choisi", a déclaré au quotidien Roselyne Bachelot, actuellement hospitalisée pour cause de Covid-19.

En janvier 2018, Emmanuel Macron avait déjà fait part de son souhait de voir la baguette entrer au patrimoine de l'humanité, "un produit d'excellence" dont "il faut préserver l'excellence et le savoir-faire".

Une sélection en deux étapes

La candidature des toits de zinc, qui recouvrent une majorité des immeubles de la capitale, avait déjà été retenue dans la dernière sélection, mais elle avait perdu face à celle de la yole (une embarcation) de la Martinique. Etait également en lice le Biou d'Arbois, une fête du Jura, à l'origine médiévale et religieuse, qui a été transformée en fête républicaine et est célébrée début septembre.

Près d'une centaine de dossiers dans le monde obtiennent chaque année le label de l'inscription au patrimoine des biens immatériels. Pour concourir au prestigieux label, le candidat doit être d'abord inscrit à l'inventaire national, comme le sont des centaines de savoir-faire et de biens en France. Dans une deuxième étape, il doit être jugé apte à être présenté à l'Unesco, sur avis consultatif du Comité du Patrimoine ethnologique et immatériel (CPEI). Pour retenir une candidature, le projet doit fédérer une communauté concernée, ce qui était le cas aussi bien pour les boulangers que pour les couvreurs-zingueurs.

Mélanie Rostagnat avec AFP Journaliste BFMTV