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"L'heure doit être à l'action": ce maire refuse son invitation à l'Élysée et dénonce des "discours vides"

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Le maire de Bry-sur-Marne Charles Aslangul (LR) a rejeté toute "calinothérapie" et appelé à la "reconquête de ces quartiers perdus de la République".

Il n'ira pas à l'Élysée. Invité par Emmanuel Macron comme plus de 200 autres maires de communes "victimes d'exaction", le maire de Bry-sur-Marne Charles Aslangul (LR) a décidé de boycotter la rencontre.

"L'heure n'est plus aux colloques, aux conférences et aux grands discours. L'heure doit être à l'action", a expliqué sur BFMTV l'élu du Val-de-Marne.

"Je considère que le président doit être à la tâche pour aller à la reconquête de ces quartiers perdus de la République", a poursuivi le maire, qui avait expliqué lundi sur Twitter ne pas vouloir entendre "d’énièmes mots et discours grandiloquents vides de sens".

"Les quartiers sont gangrenés par la racaille"

Selon le maire, le "diagnostic" est déjà connu. "Ça fait des années que nous savons que des quartiers sont en sécession avec la République (...) Les quartiers sont gangrenés par la racaille, les dealers et l'islamisme", a-t-il dit, en pointant du doigt l'attitude "hors-sol" d'Emmanuel Macron.

Pourquoi les maires sont-ils pris pour cible par les émeutiers ?
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Rejetant la "calinothérapie" du président de la République, il a appelé à un "réarmement de l'Etat".

La commune de Charles Aslangul, Bry-sur-Marne, n'a pas été épargné par les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir de policier à Nanterre la semaine dernière. Selon l'édile, la mairie et le poste de police municipale ont notamment été attaqués au mortier.

Face aux maires ce mardi, Emmanuel Macron a jugé que le "pic" des violences était "passé".

François Blanchard