IVG: Rossignol entre en guerre contre les sites de désinformation

Laurence Rossignol à Matignon le 18 février 2016. - Kenzo Tribouillard - AFP
Ils s'appellent Afertbaiz, Sauvezpikachu, ou encore Testpositif. Ils proposent d'informer voire de "réinformer" sur le sexe en général et l'IVG en particulier. Ils servent en réalité de portails aux anti-IVG sur internet et sur mobiles pour partager leurs idées, allant parfois jusqu'à la désinformation pure et simple.
Pour lutter contre ces faux sites d'informations, le ministère de la Santé a lancé son propre portail officiel sur l'IVG. Pour compléter cette mesure, la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, entend pénaliser juridiquement le fait de désinformer sur l'IVG.
"Délit d'entrave numérique"
Interrogée sur France Info samedi matin sur les nouvelles formes de combat des opposants à l'IVG, la ministre a ainsi estimé que cette désinformation constituait "un délit d'entrave numérique". Elle a précisé qu'elle annoncerait, le 28 septembre prochain, une série de mesures ciblées pour "faire reculer ces sites manipulateurs", "faire cesser les sites (internet) qui trompent les femmes" à propos de l'IVG.
Ces sites, "il faut en parler, sinon on ne peut pas dénoncer la duplicité; c'est jeune, c'est moderne... c'est une manière très pernicieuse de dénoncer les difficultés", a ajouté la ministre.
30.000 euros d'amende et deux ans de prison
"Il faut dénoncer la duplicité et la pointer; de mon point de vue c'est un délit d'entrave numérique (...). Etre hostile à l'IVG c'est la liberté d'opinion, mais tromper des jeunes filles, c'est un délit", a conclu la ministre.
Rien ne dit si ces mesures déboucheront sur une nouvelle loi, mais de nouvelles sanctions devaient être prévues: 30.000 euros d'amende et deux ans de prison, a précisé Laurence Rossignol.
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