HEC: des étudiants chinois victimes de racisme, une enquête interne ouverte

Une enquête interne a été ouverte dans la prestigieuse école de commerce - Pierre-Franck Colombier - AFP
Mi-octobre dernier, la prestigieuse école de commerce HEC Paris s'était tristement retrouvée au cœur de l'actualité après la découverte de tags antisémites dans une salle de classe de son campus de Jouy-en-Josas dans les Yvelines. Comme le signale Le Figaro, l'histoire ne s'arrête pas là puisque ce sont cette fois-ci ce sont des commentaires racistes, qui visaient des étudiants d'origine chinoise, qui ont été constatés par la direction.
Peter Todd, le directeur d'HEC, a fait part de cette nouvelle affaire dans une lettre adressée lundi à la communauté éducative. Les faits remontent au 23 novembre passé. Ce jour-là une étudiante chinoise envoyait un mail à l'ensemble du campus pour signaler la perte de ses écouteurs.
En guise de réponse, cette dernière recevait, de la part d'un autre étudiant, un message où elle était surnommée "Ching Chong."
"Je ne sais pas où sont tes écouteurs, par contre j'ai les miens" avait-t-il poursuivi, ouvrant ainsi la porte à d'autres messages injurieux.
"Soyons très clairs, ils sont racistes"
Comme le rapporte le quotidien, ce n'est pas la première fois que des étudiants d'origine asiatique sont pris pour cible à HEC. Comme le signale une étudiante, cela concerne en particulier "les étrangers non francophones, venus de Chine et d'Inde, qui ne sont pas passés par les classes préparatoires à la française". Pour Eric Ponsonnet, directeur général adjoint, il s'agit cependant d'une "minorité d'élèves".
Cette nouvelle affaire est pourtant prise extrêmement au sérieux par la direction et une enquête interne a été diligentée. "J'ai entendu dire que ces commentaires étaient perçus comme étant de mauvais goût, mais qu'ils n'étaient en réalité pas racistes. Soyons très clairs, ils sont racistes" reprend Peter Todd dans son courrier. Un premier étudiant, d'origine française, passera devant un conseil de discipline le 6 décembre bien qu'il assure ne pas être à l'origine des insultes.
Mise en péril de la communauté
"Ce sont les actes de quelques-uns. Mais ces quelques-uns mettent en péril notre communauté. Ces comportements n'y ont clairement pas leur place" martèle-t-il de nouveau.
Il conclut par un message très clair à l'intention de ses étudiants: "Pour la petite minorité d'entre vous qui ne partagerait pas une telle réflexion, je vous invite à réfléchir à ce que vous pourriez ressentir si vous faisiez l'objet d'une procédure disciplinaire qui pourrait mettre fin à votre poursuite d'études à HEC."
A l'heure actuelle, il a été recensé 200 étudiants chinois sur le campus parisien d'HEC.