Gilets jaunes: Bourges se prépare pour la manifestation nationale de samedi

La ville du centre de la France a été choisie pour sa situation géographique, équidistante des principales agglomérations du pays.

Ce sera finalement Bourges. La préfecture du Cher, située à moins de 250 kilomètres de Paris, a été désignée par les gilets jaunes comme théâtre d'une manifestation nationale qui devrait se tenir ce samedi 12 janvier en marge de "l'Acte 9" de leur mouvement. Sur Facebook, c'est la page La France en Colère, administrée par le manifestant de la première heure Eric Drouet, qui organise le rassemblement. 

Il faut dire que la ville du Centre-Val de Loire offre plusieurs avantages aux manifestants, qui souhaitent rassembler le plus d'individus. "Un rassemblement de tous au centre pour confirmer notre unité et permettre à tous d'être à distance égale en partance des grands villes!" peut-on lire sur la page de l'événement, qui promet la participation d'un peu moins de 2500 personnes. 

La mairie prend ses dispositions

Et l'idée d'un tel rassemblement inquiète les Berruyers. Du côté de la municipalité, des dispositions ont déjà été prises afin d'éviter les débordements. Comme le précise Le Berry Républicain, les horodateurs ont par exemple été retirés de l'hyper-centre de la ville. De plus, de nombreux lieux publics, dont l'hôtel de ville et plusieurs jardins, seront fermés et les illuminations de Noël ont été retirées de certains points de la ville. 

"Nous allons aussi déposer des affichettes sur les voitures du parking Séraucourt pour les inviter à stationner ailleurs le 12 janvier", explique le maire Pascal Blanc. 

Pour la préfecture du Cher, la manifestation prévue ce samedi est "non autorisée et illégale." Il s'agit alors d'un "attroupement dangereux", qui "présente des risques pour la sécurité des participants et organisateurs". 

Les commerçants inquiets 

Les autorités ne sont pas les seuls inquiètes. En ce premier weekend de soldes, plusieurs commerçants se disent inquiets de la tournure que pourraient prendre les événements au cœur de la journée souligne France 3 Régions, qui a été à leur rencontre. 

"Je ne sais même pas si je vais ouvrir en réalité! J'aimerais bien que les pouvoirs publics nous disent la marche à suivre. Est-ce qu'il faut rentrer le mobilier? Est-ce qu'il faut être là? Protéger nos locaux? J'attends des infos", explique l'un d'entre eux. 

Samedi, les premiers manifestants sont attendus aux alentours de 10 heures du matin. Le départ de la marche devrait quant à lui avoir lieu en début d'après-midi. 

Hugo Septier