Fréquentation du marché de Noël de la Défense: les commerçants dressent un bilan "catastrophique"

Le marché de Noël de la Défense avait ouvert sous haute sécurité fin novembre. Après une édition 2015 marquée par les attentats de Paris et une forte baisse de fréquentation, il n'y a pas eu de miracle cette année. Dans les allées du marché de 350 chalets, les visiteurs ne se sont pas bousculés. Le risque d'un attentat était dans toutes les têtes et encore davantage depuis l'attaque de Berlin, le 19 décembre dernier. Une inquiétude exprimée par les clients aux commerçants, comme Olivier.
"Je donne mon téléphone à des bons clients et j'ai reçu des messages: 'désolé Olivier on ne viendra pas cette année, on a encore un peu peur'. Il faut se laisser encore un an je pense", estime cet exposant.
La sécurité, priorité du marché cette année
Pourtant, la sécurité avait été la priorité sur ce marché, le plus grand d'Ile-de-France. Le nombre d'agents de sécurité avait été triplé et 400.000 euros de budget avaient été investis pour sécuriser les lieux. Au-lendemain de l'attentat de Berlin, l'organisateur voulait également rassurer sur la sécurité sur le marché. Malgré cela, certains commerçants n'ont pas réussi à atteindre leur chiffre d'affaires.
"On est en-dessous, on a bien bossé mais on est en-dessous quand même, par rapport aux années passées. On sent quand même le petit malaise", admet Pascal, un vendeur de nougat.
Outre les commerçants habituels, certains comme Mehdi avaient décidé de tenter leur chance pour la première année sur le marché de Noël de la Défense. Mais après 40 jours à tenir son stand de marrons, le compte n'y est pas non plus. "Moi c'est la première année. Le gars qui était là les années précédentes a lâché l'affaire parce que l'année dernière il s'est vraiment ramassé. Du coup au niveau des affaires, c'est un peu dur", confie-t-il.
Hors caméra, certains commerçants sont encore plus catégoriques et parlent de catastrophe. D'ailleurs, avant même la fermeture du marché ce mardi, certains chalets avaient déjà baissé le rideau. Les exposants assurent toutefois qu'ils reviendront l'an prochain, en espérant un contexte plus favorable.