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Finistère: un mur vieux de cinq siècles en partie détruit par des travaux, le maire furieux

La rue de la Psalette à Saint-Pol-de-Léon, ici avant les travaux qui ont entraîné la destruction d'une partie du mur vieux de plusieurs siècles.

La rue de la Psalette à Saint-Pol-de-Léon, ici avant les travaux qui ont entraîné la destruction d'une partie du mur vieux de plusieurs siècles. - Google Street View

Un mur vieux de plusieurs siècles a été détruit lors de travaux rue de la Psalette à Saint-Pol-de-Léon, ce qui n'était pas prévu selon le maire de la commune.

Des pierres démolies par erreur. À la mairie Saint-Pol-de-Léon, c'est la colère qui prédomine ces derniers jours. Dans cette commune d'environ 12.000 habitants dans le nord Finistère, plusieurs grillages sont installés le long de la rue de la Psalette.

Au bord de celle-ci, un chantier mené par Brest métropole habitat est en cours pour construire des logements. Problème: un mur vieux de cinq siècles a été détruit par l'entreprise de construction, ce qui n'était pas du tout prévu.

"Cela me révolte fortement, parce que ça n'a pas été fait dans le bon sens", déplore le maire Stéphane Cloarec à nos confrère d'Ici Breizh Izel.

L'édile, qui indique n'avait jamais donné d'autorisation de destruction dudit mur, assure qu'il était précisé dans le permis de construire "que les murs qui limitaient le parcellaire devaient être conservés en l'état".

Le bailleur social assure n'avoir "pas donné son feu vert"

Stéphane Cloarec a donc pris un arrêté interruptif de travaux et précisé à nos confrères qu'une plainte a été déposée par l'architecte des bâtiments de France (le mur se trouvait dans un périmètre de protection de patrimoine, NDLR) qui s'occupait de ce dossier.

"On avait simplement autorisé de réaliser une ouverture pour y mettre un portillon", ajoute le maire de Saint-Pol-de-Léon.

"Il n'a jamais été question de le démolir (le mur, NDLR)", assure de son côté George Bellour, le directeur général de Brest métropole habitat. Le bailleur social renvoie la faute à l'entreprise en charge des travaux: "nous avons simplement demandé au vu du rapport technique ce que l'entreprise proposait pour mettre en sécurité le chantier, convenu de l'état des murs". "On n'a pas donné notre feu vert", ajoute-t-il encore.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV