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Fin de vie: le Comité consultatif national d'éthique va rendre un avis attendu ce mardi

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Le Comité d'éthique rend ce mardi un avis attendu sur la fin de vie, au moment où Emmanuel Macron s'apprête à tracer les contours d'une convention citoyenne, avant une éventuelle loi.

Alors que plusieurs pays ont modifié leurs législations depuis une dizaine d'années et que le Parlement français en a débattu, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait mis en place, en juin 2021, un groupe de travail pour réfléchir à nouveau aux questions éthiques de la fin de vie.

La publication du nouvel avis du Comité d'éthique lancera formellement une séquence qui pourrait aboutir à un texte de loi. "Il nous faut bouger pour plus d'humanité", avait estimé jeudi Emmanuel Macron.

"Un des engagements de campagne" de Macron

Lundi, devant l'Association de la presse présidentielle, le président de la République a évoqué le lancement d'une convention citoyenne "dès octobre". "L'idée", a-t-il poursuivi, "c'est de se donner environ six mois et en fonction des réponses et retours (...) avant la fin 2023 le cas échéant faire changer le cadre légal".

"C'est un de ses engagements de campagne. Il avait dit qu'il voulait un débat apaisé et soucieux des opinions de chacun", a-t-on récemment rappelé dans l'entourage présidentiel.

La grande réforme sociétale d'un second quinquennat serait "le droit de mourir dans la dignité", avait affirmé l'ancien président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand au lendemain du premier tour de la présidentielle.

Aujourd'hui, la loi Claeys-Leonetti encadre la fin de vie des malades incurables en France. Adoptée en 2016, après une première version en 2005, elle interdit l'euthanasie et le suicide assisté, mais permet une "sédation profonde et continue jusqu'au décès" pour des malades en phase terminale et en très grande souffrance, dont le pronostic vital est engagé "à court terme".

L'euthanasie est, elle, autorisée dans plusieurs pays européens comme les Pays-Bas, la Belgique, et plus récemment l'Espagne. Faut-il légaliser l'euthanasie et le suicide assisté en France? Le débat est ancien sur ce sujet sensible et parfois clivant.

Lors du précédent quinquennat, l'exécutif avait décidé que la fin de vie ne figurerait pas dans son projet de loi de bioéthique, soulignant qu'elle faisait l'objet de la loi Claeys-Leonetti.

A.G avec AFP