BFMTV
Société

Faut-il bloquer le prix de l'essence ?

-

- - -

Alors que les prix de l’essence atteignent des records historiques, faut-il, comme le propose Ségolène Royal "bloquer le prix de l'essence" ? Certains estiment que c’est impossible ; d’autres avancent des solutions. Donnez votre avis dans ce débat !

L'essence n'a jamais été aussi chère en France. Le prix du litre de super sans plomb 95 a atteint 1,55 euro, et le super sans plomb 98 s'est hissé à 1,59 euros. Faut-il donc, comme le propose Ségolène Royal, "bloquer le prix de l'essence" ?

« Un contrat pour fixer la tarification »

Michel Destot, député-maire PS de Grenoble, « ne peu[t] pas accepter cette hausse prohibitive du prix de l’essence. Il faut qu’il y ait une sorte de contrat sur toutes ces questions, explique-t-il. C’est ce que nous faisons d’ailleurs au niveau des collectivités territoriales. Je suis moi-même maire de Grenoble ; je fixe le tarif du chauffage urbain. Puisque nous avons la responsabilité à travers une société économique de cette tarification, nous tenons compte des contraintes nationales et européennes, de façon très équilibrée ».

« Une mesure populiste, absurde et impossible »

Mais pour Claude Goasguen, député UMP de Paris, « c’est impossible de bloquer les prix de l’essence. Voilà le style de mesure populiste, absurde, qui ne peut pas être mise à exécution. Qu’est-ce que vous voulez bloquer ? Le prix de l’essence n’appartient pas à l’Etat, il est soumis à la concurrence, il dépend de la conjoncture. Y’en a un peu marre d’entendre trois mois avant les élections les "y’a qu’à, faut qu’on" ; c’est du Marine Le Pen socialiste ! ».

Une taxe sur les dividendes des compagnies pétrolières ?

Pour faire baisser le prix de l'essence, Christian Estrosi, le député-maire de Nice propose lui une taxe sur les dividendes des compagnies pétrolières qui serait réaffectée à la baisse du prix de l'essence. Il n'y aurait donc pas de conséquences sur les recettes de l'Etat. Il souhaite aussi que les régions, qui touchent des taxes sur l'essence, fassent un effort : « Dans la part de la TIPP, il y a aussi une part de taxe qui est prélevée par les régions. J’entends madame Ségolène Royal qui donne des leçons ; il faut savoir qu’il y a 18 régions socialistes sur 22 qui ont mis au plafond la marge d’augmentation de la TIPP à laquelle elles ont droit. Je leur demande de baisser leur part de la TIPP ».

La Rédaction, avec Annabel Roger