Explosion rue de Trévise: 6 immeubles menacés d'effondrement

Six immeubles dans le centre de Paris sont menacés d'effondrement après une violente explosion survenue samedi matin, et trois autres sont également inhabitables jusqu'à nouvel ordre, selon un arrêté signé mercredi par la maire de Paris.
Les six arrêtés de péril imminent concernent le 3, 4, 5, 6 et 7 rue de Trévise ainsi que le 13 rue Sainte-Cécile et le 1 rue Montyon. Les trois immeubles exposés à un risque d'effondrement des immeubles fragilisés sont le 2 rue Montyon - 9, rue de Trévise et les 14 et 16 rue Sainte-Cécile. Pour ces bâtiments, les arrêtés pourront être levés à l’horizon de quelques semaines sauf impondérable.
Le risque d'effondrement n'existe pas "à court terme", selon une source proche de la mairie, mais pour l'écarter totalement, les six immeubles - dont celui où s'est produit l'explosion et trois hôtels, situés rue Trévise ou rue Sainte-Cécile, dans le IXe arrondissement - nécessitent des "travaux très lourds de remise en état". Ces travaux "pourront prendre de nombreux mois", selon la mairie de Paris, qui s'appuie sur les conclusions de l'expertise menée par des architectes de la préfecture de police.

Trois immeubles situés à proximité du lieu de l'explosion toujours inaccessibles
Pour la soixantaine d'habitants de ces logements, "nous ne savons pas encore si et quand ces immeubles pourront être réintégrés", a prévenu l'adjoint au Logement à la mairie de Paris, Ian Brossat. Les trois immeubles situés à proximité du lieu de l'explosion - rue Montyon et rue Sainte-Cécile - sont pour leur part inaccessibles "le temps de pallier les risques d'effondrement" des premiers immeubles, selon l'arrêté d'interdiction d'occuper signé par la maire de Paris (PS), Anne Hidalgo.
Pour ces quelque quarante habitants, "il faut dans un premier temps que des travaux de consolidation soient réalisés", a ajouté Ian Brossat, précisant qu'ils débuteraient mardi. Enfin, quatre autres immeubles - rues Trévise, Bergère et Montyon - vont "rester temporairement inoccupés", le temps de retirer l'eau accumulée et de remettre l'électricité dans les parties communes. Les habitants de ces bâtiments peuvent récupérer leurs affaires, sur présentation d'une pièce d'identité et accompagnés par la police.
Les conditions de relogement examinées au cas par cas
La mairie de Paris s'engage à ce qu'une "solution adaptée soit proposée à chacun de la centaine d'habitants concernée: soit en logement social - pour ceux qui sont en dessous des plafonds de ressources -, soit en logement privé - foncières, agences immobilières-", a déclaré Ian Brossat. Une réunion avec les habitants sinistrés s'est tenue mercredi soir. Pour les situations les plus longues, "les conditions de relogement dépendront des situations des uns et des autres", a-t-il ajouté.
La violente explosion survenue samedi matin, et qui serait due à une fuite de gaz, a fait quatre morts et 66 blessés, selon un dernier bilan fourni mercredi. "Une cellule d'aide pour accompagner les victimes" est par ailleurs maintenue et, depuis samedi, "plus de 450 personnes ont été reçues", selon un bilan fourni mardi soir par la mairie de Paris. L'"accompagnement juridique et psychologique" se poursuit et le numéro vert reste "disponible au 08 05 20 04 50".