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Société

Européennes: Hamon accuse le gouvernement de vouloir baisser le Smic

Benoît Hamon le 11 avril 2019 à la Mutualité française.

Benoît Hamon le 11 avril 2019 à la Mutualité française. - Anne-Christine Poujoulat - AFP

Le leader du parti Génération.s dénonce "une remise en cause du Smic en France", après la proposition de Nathalie Loiseau, candidate LaRem.

Benoît Hamon, tête de liste de Générations aux élections européennes, accuse le gouvernement de vouloir baisser le Smic en France à travers la proposition de Nathalie Loiseau (LaRem). Elle souhaite fixer un Smic européen au minimum à 50% du revenu médian.

"J'accuse le gouvernement de se servir de cela (le Smic européen) pour favoriser demain ce qui pourrait être une remise en cause du Smic en France", a déclaré Benoît Hamon sur LCI.

Nathalie Loiseau, tête de liste LaRem aux européennes, a souhaité mardi dans un entretien au Parisien fixer un Smic "dans tous les pays de l'Union européenne (...), au moins la moitié du salaire médian". Pour un revenu médian de 1710 euros net en France, cela représenterait un minimum de 855 euros, contre un Smic actuel à 1204 euros nets.

"Une vision de l'Europe qui repose sur les bas salaires"

"Nathalie Loiseau continue à défendre une vision de l'Europe (...) qui repose sur les bas salaires, un coût du travail faible et en clair, la précarisation des travailleurs", a accusé le candidat de Générations, en évoquant une résolution du Parlement européen, à valeur non contraignante, qui propose un Smic européen à "60% du salaire moyen". 

"Pour la France, ça ferait 1350 euros, donc une cible qui nous amène tous à viser un objectif plus haut, pas un objectif plus bas", a estimé Benoît Hamon.

La proposition de Nathalie Loiseau a été vivement critiquée par la gauche. La délégation du PS français au Parlement européen a affirmé dans un communiqué que "le calcul proposé le placerait... en dessous du seuil de pauvreté." De son côté, le PCF a qualifié cette proposition de "recul social" qui "a de quoi nourrir quelques inquiétudes". 

Salomé Vincendon avec AFP