Un bachelier sur trois n'a pas encore obtenu l'affectation de son choix

Aujourd'hui, en France, un candidat sur trois ne pourrait pas intégrer l'université de son choix, certaines filières n'ayant pas des capacités d'accueil assez grandes.

Alors que la troisième et dernière phase d'admission post-bac s'est clôturée mi-juillet, de nombreux bacheliers ont été déçus du choix émis par le site APB. 68,8% des candidats ont accepté la proposition communiquée par le portail alors qu'ils ont été des centaines à avoir eu une mine défaite en voyant qu'ils n'étaient pas acceptés dans la filière de leur choix.

Certaines licences difficilement accessibles

Le droit, STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), la psychologie et la médecine sont les quatre filières les plus bouchées en raison de leurs pauvres capacités d'accueil. Cela pourrait s'expliquer par une "pénurie budgétaire" qui "s'accentue depuis plusieurs années" a expliqué Lilâ Le Bas, déléguée générale de l'UNEF, un syndicat étudiant.

"Il faut augmenter les capacités dans ces filières là, ça veut dire mettre plus d'argent dans le système pour accueillir plus de jeunes, mieux que ça ne l'est fait aujourd'hui", juge Thierry Mandon, le secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Thierry Mandon a déclaré avoir récupéré "850 millions pour les prochains budgets pour muscler ces filières-là". Selon le ministère de l'Education, il y a eu une "baisse des filières en tension qui ont été divisées par trois". Le gouvernement s'est félicité de n'avoir eu recours à aucun tirage au sort pour les licences de droit et de médecine.

Quant à la filière STAPS, malgré son nombre de places augmenté, les demandes ont une nouvelle fois dépassé les places disponibles. Cette filière reste une des plus touchées par le tirage au sort. 

Des chiffres encourageants

Cette année, le site APB a augmenté son nombre de propositions faites aux candidats. Les acceptations ont quant à elles aussi progressé. Ce sont 56,4% des candidats qui ont accepté le choix émis par le site. Quant aux bacheliers n'ayant pas obtenu leur premier vœu, leur nombre a été divisé par 3, passant de 7.000 en 2015 à 2.327 en 2016.

Une procédure complémentaire permet aux candidats non satisfaits de se voir offrir une nouvelle proposition s'ils émettent de nouveaux vœux avant le 9 septembre.

Julie Breon avec Elisa Trannin et Charlotte Planet