Rythmes scolaires: Copé demande le report de la réforme

Jean-François Copé invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi matin. - -
"Le gouvernement est devenu fou avec les impôts!", s'est insurgé Jean-François Copé ce jeudi matin sur BFMTV. Estimant que le gouvernement "ment aux Français sur le présentation du budget", le président de l'UMP a fustigé la politique fiscale socialiste au micro de Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV et RMC.
En conséquence, Jean-François Copé a "demandé officiellement le report de la réforme des rythmes scolaires" au ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, estimant que celle-ci ne pouvait être financée que par une hausse des imôts locaux. "Sur le plan financier, cette réforme est intenable", a-t-il déclaré, affirmant que le coût pour les communes est de "150 euros par élève et par an" en milieu urbain et jusqu'à "500 euros par élève et par an" en zones rurales, "alors que l'Etat ne donne que 50 euros".
Jean-François Copé a indiqué que Vincent Peillon "avait bien entendu le message et allait le transmettre". La réforme des rythmes scolaires, entrée en vigueur à la rentrée 2013, concerne environ 20% des élèves. Toutes les communes devront la mettre en place à la rentrée 2014.
"Le gouvernement ment"
Le président de l'UMP a accusé le gouvernement de mentir sur les chiffres du chômage, évoquant les contrats aidés et les non-réinscriptions à Pôle Emploi qui, selon lui, cacheraient la réalité des chiffres.
Sur le budget également, Jean-François Copé a dénoncé les déclarations du gouvernement. "Il n'y a aucune pause fiscale", a-t-il dénoncé, pointant du doigt les "12 milliards d'euros de hausse d'impôts dont 6 milliards de hausse de TVA". "C'est un cocktail négatif pour l'avenir des emplois", estime le président de l'UMP qui cite en exemple les baisses de charges sociales mises en place en Allemagne par Angela Merkel "qui a été réélue".
Objectif 2014
Concernant la présidentielle de 2017, à laquelle il renoncerait finalement, Jean-François Copé a botté en touche. Il a affirmé que "les Français n'en ont strictement rien à faire" et que son objectif était de "gagner les municipales en 2014", de "dire stop à François Hollande".
Avant de conclure: "on aura l'occasion de reparler de tout ça".