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Pénurie d'enseignants: Pap Ndiaye veut ramener le concours de professeur des écoles à bac +3

Pap Ndiaye, le 16 mai 2023 à Paris.

Pap Ndiaye, le 16 mai 2023 à Paris. - EMMANUEL DUNAND / AFP

Pap Ndiaye veut rendre le concours des instituteurs accessible plus tôt pour proposer ensuite deux ans de formation "rénovée et rémunérée". Une réforme qu'il veut mettre en œuvre dès 2025.

La mesure suffira-t-elle à résoudre la pénurie d'enseignants? Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, veut ramener le concours de recrutement des professeurs des écoles à bac +3, a-t-il annoncé ce jeudi.

Le concours est actuellement accessible aux étudiants en deuxième année de master ainsi qu'aux personnes qui détiennent déjà un diplôme de master, soit cinq années après l'obtention du baccalauréat.

"Je souhaite placer le concours de professeur des écoles à bac +3 sans renoncer à la mastérisation", a déclaré le ministre dans un entretien au journal Le Monde.

"Nous proposerons, après le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée", a-t-il ajouté.

Crise des vocations dans le premier degré

"Cela attirera davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés, nos futurs 'hussards noirs de la République'", a justifié le ministre qui dit espérer "mettre cette réforme en œuvre en 2025".

Le ministre avait déjà indiqué, à plusieurs reprises, "réfléchir au processus de sélection des futurs professeurs" qui "ne nécessite pas forcément un concours au niveau bac +5". "Nous avons avancé sur ce sujet", souligne-t-il jeudi auprès du quotidien.

L'Éducation nationale fait face à une crise des vocations dans le premier comme dans le second degré. Plus de 1250 postes n'ont pas été pourvus cette année au concours externe de professeurs des écoles, selon des chiffres relayés par des syndicats, qui alertent sur l'"hémorragie" en matière de recrutement des enseignants.

Plus de contractuels

Dans son entretien au Monde, Pap Ndiaye assume que les ressources humaines dans l'Éducation nationale seront à l'avenir composées d'"un corps de fonctionnaires auquel s’ajoute un volant d’agents contractuels, formés et souvent expérimentés".

"Certains choisissent la voie contractuelle pour des raisons de carrière ou de souplesse géographique. Il nous faut l’admettre", a-t-il mis en avant.

F.B. avec AFP