BFMTV
Education

Palmarès des lycées: le ministère affiche les résultats

Lycéens planchant sur l'épreuve de philosophie du baccalauréat 2013, le 17 juin dernier.

Lycéens planchant sur l'épreuve de philosophie du baccalauréat 2013, le 17 juin dernier. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Les lycées sont évalués à la fois sur leur taux de réussite au bac et sur leur capacité à accompagner les élèves jusqu'au diplôme. Ce qui permet à des établissements situés dans des zones défavorisées de tirer leur épingle du jeu.

Chaque année, c'est une évaluation très scrutée. Ce vendredi, le ministère de l'Education a publié sur son site ses indicateurs de résultats pour plus de 4.400 lycées français. Un système de notation qui met en valeur des lycées ruraux ou accueillant des publics en difficulté. Explications.

Dans son évaluation, le ministère de l'éducation ne se fonde en effet pas seulement sur les résultats du bac, mais également sur la capacité de l'établissement à accompagner l'élève de la seconde jusqu'au précieux sésame. Malus donc pour les établissements qui sélectionnent leurs élèves pour doper leur taux de réussite.

Dans ce classement, les performances des lycées sont également évaluées en fonction des établissements jugés comparables (même offre de formation, mêmes origines des élèves).

Goussainville, l'excellence en ZEP

Ainsi, le lycée Romain-Rolland de Goussainville se distingue en dépassant de 8 points ses homologues. Avec un taux de réussite au bac de 91%, cet établissement du Val-d'Oise, en région parisienne, a réussi le pari de laver son image de cocotte-minute sur le point d'exploser pour celle de lycée d'excellence.

Changement de décor: Villefranche-de-Rouergue, en Aveyron. Dans cette zone rurale, le petit lycée professionnel Raymond-Savignac se distingue également. Ici, 90% des candidats ont eu leur bac, et 78% parmi les élèves entrés en seconde. C'est 10 points de mieux que les établissements comparables pour le premier critère, 15 points de mieux pour le second.

Dans ce lycée, "l'origine sociale des parents est d'un niveau inférieur aux diplômes préparés", souligne Elisabeth Maurin, proviseur de l'établissement. Mais l'équipe pédagogique multiplie les projets: stages en entreprise à l'étranger, association qui fabrique et vend des denrées alimentaires... Et dans les salles de classe, le public est motivé. Car "ce bac professionnel apparaît certainement comme une promotion sociale", note la chef d'établissement.

"Gratifiant pour les chefs d'établissement"

Ce classement est donc "gratifiant pour les personnels et les chefs d'établissement qui travaillent dans des zones plus difficiles et peuvent souffrir d'un climat général de découragement", souligne Philippe Tournier le secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissement.

Le syndicaliste déplore toutefois que "depuis 20 ans, le ministère nous démontre que ses propres établissements sont inégalitaires... sans que cette question semble inquiéter plus que ça."

M. T. avec AFP