Moselle: cinq enseignants en grève de la faim contre leur supérieure

Cinq professeurs du collège de la Grande Saule à Falck en Moselle ont décidé de faire une grève de la faim. - Google Street
Le conflit dure depuis plusieurs mois entre une partie des enseignants et la direction du collège. A Falck, près de la frontière allemande en Moselle, cinq enseignants de cet établissement qui compte 327 élèves ont décidé de débuter une grève de la faim pour protester contre la direction.
Hébergés dans un camping-car, ils ont l'intention de rester devant l'établissement jusqu'à la résolution du conflit. Ils dénoncent avec la majorité des 24 enseignants du collège, les conditions de travail du personnel éducatif. Dominique Hoffman, professeur d’EPS et gréviste, parle d’un "dénigrement systématique du personnel" par la principale et de "harcèlement quotidien" de certains membres du personnel administratif.
Une quinzaine d’enseignants se sont rassemblés en collectif et réclament le départ de la principale. Ils sont également soutenus par les syndicats et les parents d’élèves. La vice-présidente de l’association des parents d’élèves FCPE explique d'ailleurs que certains parents ont aussi eu "des gros soucis" avec la direction, ignorés ou "mal reçus" par la principale.
Les cours maintenus pour les examens
A l’approche de la fin de l’année et du brevet, les enseignants ont toutefois décidé de poursuivre les cours pour ne pas pénaliser les élèves. Antoine Chaleix, le directeur académique de Moselle, explique à France 3 avoir proposé de mettre en place plusieurs mesures pour apaiser les esprits. Une enquête doit être mise en œuvre dans le cadre d’un comité d’hygiène et de sécurité exceptionnel qui doit avoir lieu vendredi.
Mais les enseignants réclament davantage et veulent que la principale quitte l'établissement. "Il est inenvisageable de reprendre la rentrée avec cette principale comme chef d’établissement", assure l’un des grévistes au Républicain Lorrain. La situation semble être arrivée au point de blocage, car le départ de la principale de l’établissement n’est pour le moment pas à l’ordre du jour. En face, Sylvie Thirard, la secrétaire générale de l’académie de Nancy-Metz, explique qu'"il n’y a pas de faute professionnelle avérée".