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Les jeunes se disent mobilisés malgré les vacances

Assemblée générale à l'Université de Tolbiac, à Paris. La mobilisation étudiante et lycéenne contre la réforme des retraites a marqué le pas en France vendredi, jour du début des vacances scolaires, même si les syndicats de jeunes se disent toujours très

Assemblée générale à l'Université de Tolbiac, à Paris. La mobilisation étudiante et lycéenne contre la réforme des retraites a marqué le pas en France vendredi, jour du début des vacances scolaires, même si les syndicats de jeunes se disent toujours très - -

PARIS (Reuters) - La mobilisation étudiante et lycéenne contre la réforme des retraites a marqué le pas en France vendredi, jour du début des...

PARIS (Reuters) - La mobilisation étudiante et lycéenne contre la réforme des retraites a marqué le pas en France vendredi, jour du début des vacances scolaires, même si les syndicats de jeunes se disent toujours très déterminés.

Professeurs et élèves de toutes les académies sont en congé à partir de vendredi soir jusqu'au 4 novembre. Pour les étudiants, la pause est plus aléatoire, liée à la date de rentrée et à l'organisation des cours.

"Ce que nous sentons, c'est qu'il n'y a non seulement pas de découragement chez les jeunes, mais une détermination intacte et une volonté de poursuivre", a dit à Reuters Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef, premier syndicat étudiant.

"Les vacances de la Toussaint c'est une période particulière, notamment du côté des lycéens, mais ce n'est pas une parenthèse dans la mobilisation", a-t-il ajouté.

L'Unef et plusieurs syndicats de lycéens se sont joints aux appels lancés par les syndicats de salariés pour deux nouvelles journées d'action contre la réforme des retraites, le 28 octobre et le 6 novembre.

"On appelle les étudiants à poursuivre d'ici là la mobilisation sous diverses formes, aux côtés des salariés", a dit Jean-Baptiste Prévost.

"Il y a plus d'universités mobilisées, plus d'étudiants dans les assemblées générales, et plus d'étudiants dans les manifs", a-t-il souligné.

AVANT-GOÛT

Vendredi à 09h00, le ministère de l'Education nationale a comptabilisé 185 lycées "perturbés à des titres divers", soit 4,3% des établissements, contre 312 (7,25%) jeudi à la même heure.

Le syndicat UNL a évoqué pour sa part 600 lycées mobilisés dont 350 bloqués.

"Alors que nous sommes à la veille des vacances, plusieurs milliers de lycéens se sont encore mobilisés de différentes manières (rassemblement, AG, sitting, blocage), en avant-goût des suites de la mobilisation", écrit le syndicat dans un communiqué.

Du côté des étudiants, les chiffres divergent légèrement quant au degré d'impact de la grogne anti-gouvernementale.

Le ministère de l'Enseignement supérieur a comptabilisé trois universités fermées administrativement (Rennes II, Lyon II, Montpellier III), une bloquée (Pau) et quatre perturbées à des degrés divers (Le Havre, Saint-Etienne, Le Mans et Limoges).

"C'est un peu moins qu'hier", a dit un porte-parole.

Selon l'Unef, dix universités étaient "totalement ou partiellement bloquées" vendredi : Paris I-Tolbiac, Poitiers, Nantes, Limoges, Pau, Le Mans, Amiens, La Rochelle et Clermont II et Paris X-Nanterre.

Ce chiffre est en baisse par rapport à celui communiqué jeudi par l'Unef, qui faisait état de 14 universités bloquées à l'occasion de la journée de mobilisation des lycéens et étudiants.

Au total, 34 universités sur 83 en France ont voté le principe de la grève en assemblée générale, précise l'Unef, même si les cours sont maintenus dans la plupart d'entre elles.

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse