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Grèves du 18 octobre: pourquoi les enseignants se mobilisent aussi

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Plusieurs syndicats d'enseignants appellent à la mobilisation mardi 18 octobre, pour demander une augmentation des salaires. Les raffineries avaient lancé le mouvement fin septembre.

Les profs aussi vont descendre dans la rue. Plusieurs syndicats d'enseignants, Sud Éducation et SNUIPP-FS, appellent les professeurs à participer à la grève interprofessionnelle prévue mardi prochain en faveur d'une revalorisation des salaires, alors que le mouvement a été initié par les raffineries fin septembre. 

"La situation sociale exige une riposte déterminée, chacun de nous est concerné. C’est pour cela que SUD Éducation avec son Union syndicale solidaires ont pris la responsabilité d’appeler à la grève l’ensemble des salariées et des personnels le mardi 18 octobre", appelle Sud Éducation dans un communiqué paru jeudi.

Un appel à la grève interprofessionnelle a été lancé cette semaine par les syndicats de la CGT, FO, Solidaires et FSU. Plusieurs secteurs professionnels ont rejoint le mouvement, comme les centrales nucléaires, la SNCF, la RATP ou la fonction publique.

Entre revendication salariale et soutien aux salariés de Total

"Nous appellerons mardi prochain à la mobilisation et, dans certains endroits, ça se traduira par la grève (des enseignants)", confirme ce samedi sur BFMTV Ghislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUIPP-FSU.

Déplorant un "véritable déclassement salarial dans l'Éducation nationale", la porte-parole indique que le corps enseignant demande une augmentation de "300 euros net par mois dans un premier temps pour pouvoir rattraper les salaires des autres pays européens".

En plus de ces revendications propres aux professeurs, elle assure que la mobilisation des enseignants mardi prochain se nourrit également de "tout ce mouvement qui a lieu actuellement avec les salariés de Total".

"Il y a des convergences qui se mettent en place sur cette question des salaires", estime-t-elle.

Par ailleurs, elle rappelle qu'une mobilisation était de toute façon prévue le mardi 18 octobre sur "la question de la réforme de la voie professionnelle".

Emmanuel Macron avait appelé en faveur d'une "transformation profonde" de la voie professionnelle en août dernier, notamment en développant "les temps de stage d'au moins 50%" et en recrutant plus de professeurs issus du monde professionnel.

Juliette Desmonceaux avec AFP