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Des salariés de Monoprix en grève pour dénoncer leurs conditions de travail

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Des salariés de Monoprix en grève vendredi, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Elle touche plusieurs magasins de l'ouest et est particulièrement suivi à Caen, Le Havre, Angers et Tours.

Une partie du personnel de Monoprix était en grève vendredi, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail due, selon les syndicats, à des manques d'effectifs, a-t-on appris de sources syndicales.

Selon les deux syndicats FO et CFDT qui appellent à la grève avec la CGT et une partie de la CFE-CGC, le mouvement a été lancé vendredi matin dans plusieurs magasins Monoprix de l'ouest et était particulièrement suivi à Caen, Le Havre (avec 72 salariés sur 83 en grève), Angers et Tours. A Lisieux (Calvados), les salariés ont également choisi de débrayer une heure.

Selon la CFDT, les salariés entendaient exprimer leur "sentiment de ras-le-bol" face à des manques d'effectifs. "Depuis plusieurs mois, la direction réduit les effectifs les gens n'en peuvent plus", a indiqué à l'AFP Patricia Virfolet, déléguée centrale CFDT.

3000 salariés non remplacés

Depuis deux ans, ce sont "plus de 3000 personnes" qui sont parties ou n'ont pas été remplacées, d'après Patricia Virfolet, soit "environ 6 personnes par magasin".

"On espère que la direction va nous entendre pour remettre du personnel. On est quand même un magasin premium. On a des gens qui courent, ils n'en peuvent plus, ils font la caisse, les mises en rayons", a dénoncé la représentante syndicale.

"Depuis l'après-Covid, on a serré les frais de personnel et on n'a pas remplacé les gens qui partaient", a-t-elle ajouté.

Selon le secrétaire CFDT du CSE (Comité social et économique) du magasin de Caen, Eric Michel, la grève était suivie localement par "90% des salariés", le magasin restant toutefois ouvert à l'exception des rayons poissonnerie, charcuterie et boulangerie.

"On attend un geste concernant les remplacements", a expliqué M. Michel.

"Quand cela est nécessaire, ponctuellement on a bien conscience qu'on ne peut pas pallier une absence. Mais on veut pouvoir proposer un service décent à nos clients, et pour le stress que ça peut générer pour nos hôtesses de caisse", a-il ajouté, soulignant que "les heures de gardiennage ont aussi été réduites" et "augmentent un sentiment d'insécurité".

PS avec AFP