Éducation: les évaluations de mi-CP reportées après les vacances de février

Une salle de classe d'école (photo d'illustration) - Wikimedia Commons
Les évaluations pour les classes de CP, annulées en janvier en raison de la crise sanitaire, sont reportées une semaine après le retour des vacances de chaque zone en février et mars, a annoncé mardi le ministère de l'Education.
Identifier les fragilités des élèves
Les évaluations de mi-CP, qui interviennent après une première série d'évaluations dans cette classe en septembre, auront lieu "une semaine après la rentrée des congés de février: pour la zone B, elles auront lieu du 28 février au 11 mars, pour la zone A, du 7 au 18 mars et pour la zone C, du 14 au 25 mars", a détaillé à la presse Edouard Geffray, directeur général de l'enseignement scolaire (Dgesco). Les résultats devraient être connus vers la mi-mai.
Ces évaluations de CP, qui se déroulent pour la cinquième année consécutive, "ont pour objet d'identifier l'état d'acquisition des élèves en cours d'année et d'identifier leurs fragilités. C'est d'autant plus important en période de crise sanitaire pour savoir jusqu'où les perturbations ont impacté leurs apprentissages", a-t-il déclaré.
Elles permettent aussi "au niveau territorial, de voir où on a besoin de renforcer l'accompagnement. Au niveau national, cela permet d'avoir la photographie du niveau des élèves dans une année encore une fois particulière en raison de la crise sanitaire", a ajouté Edouard Geffray. Et elles indiquent "d'éventuels écarts entre l'éducation prioritaire et hors éducation prioritaire, l'objectif étant de réduire à néant cet écart".
"Les élèves ont besoin de temps d'apprentissage en classe"
Les résultats des évaluations en début de CP passées en septembre ont montré que les retards constatés en français et en mathématiques après le premier confinement de 2020 ont été résorbés, selon lui.
"En début d'année scolaire, en début de CP, 55% des professeurs avaient déclaré avoir décelé des fragilités particulières grâce à ces évaluations", a-t-il dit.
Pour Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, interrogée par l'Agence France Presse, le choix de maintenir et de reporter ces évaluations "n'a aucun sens".
"Les élèves ont besoin de temps d'apprentissage en classe, après des mois de décembre et janvier très compliqués et non pas d'évaluations qui vont mettre la pression à tout le monde", regrette-t-elle.
"On sera a minima dans le soutien aux enseignants qui ne souhaitent pas les faire passer", a-t-elle prévenu.