"Dropped": "j'ai vu les pilotes mimer le plan de vol", assure le directeur d'ALP

Dix jours après l’accident d’hélicoptères qui a coûté la vie à dix personnes en Argentine, la société de production de Dropped a réagi aux critiques des familles des victimes. Ce matin, le frère de Florence Arthaud déplorait notamment l’absence de consignes de sécurité.

Adventure line production réfute un manque de sécurité sur le tournage de Dropped. Interrogé par BFMTV Julien Magne, le directeur des programmes ALP qui était sur place assure que les pilotes avaient bien préparé leur vol. "Concrètement avant l’accident, moi j’ai vu les deux pilotes peut-être une heure et demi avant l’accident, raconte Julien Magne par téléphone. Ils mimaient leur plan de vol, ils ont répété très précisément leur plan de vol."

Le frère de Florence Arthaud, ancien pilote privé semble pourtant penser que les pilotes n’auraient pas pris les précautions nécessaires. "J’ail’intime conviction que l’organisation n’a pas fait de briefing. La priorité c’est la sécurité et si le briefing de sécurité avait été fait l’accident ne se serait pas produit." Une réaction que la production explique par la "volonté de comprendre" des familles. "Nous aussi, les premiers on veut comprendre, c'est incompréhensible", soutient Julien Magne.

ALP "incapable de savoir ce qu'il s'est passé"

Le vol très rapproché des hélicoptères est mis en cause par les familles, la production se défend. "Qu'ils aient volé ensemble, c'est ce que les pilotes avaient répété entre eux. Trop proches, ce n'est pas ce que j'ai vu sur les images, à l'exception de la fin de la collision." 

Alors que s'est-il passé dans les deux hélicoptères, les pilotes pourtant expérimentés ont-ils fait une erreur? "Personne ne peut parler à leur place (...) moi je suis incapable de savoir ce qu'il s'est passé dans leur tête", regrette Julien Magne. Selon le juge fédéral en charge de l'enquête en Argentine, il y aurait eu un défaut de coordination entre les pilotes.

Un accompagnement "présent et quotidien"

Alors que les cercueils des victimes, doivent être rapatriés en France dimanche, les familles ont aussi dénoncé un manque de soutien et "l'abandon" des producteurs de Dropped. La mère de Lucie Mei-Dalby, journaliste pour ALP et le père du boxeur Alexis Vastine critiquent le manque d'information à destination des familles.

Julien Magne s'en défend. Il explique qu'un accompagnement "présent et quotidien" des familles a pourtant été mis en place. "Il y a des gens qui s'entretiennent avec eux régulièrement, il y a des gens qui leur parlent quotidiennement (...). Personnellement, depuis que je suis rentré il y a quelques jours, je les ai par téléphone, on échange des textos."

C. B