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Société

Des portraits de victimes du 13 novembre utilisés dans des affiches contre Médine au Bataclan

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Des photos de victimes du 13 novembre ont été placardées à proximité du Bataclan, contre la tenue du concert de Médine en octobre dans la salle de concert. Les familles et les associations de victimes s'indignent de cette utilisation de l'image de leurs proches.

Sur plusieurs pans de murs près du Bataclan, des affiches arborant le visage de plusieurs victimes des attentats du 13 novembre ont été placardées ce mercredi. Sous leurs portraits en noir et blanc figure la mention "Non au rappeur islamiste Médine au Bataclan". 

"Je me rends compte qu'il y a Lamia, ma fille, son compagnon Romain. Et puis d'autres, Michelli, Elsa... que nous connaissons par les parents", constate devant l'un de ces affichages Jean-François, père d'une des victimes du 13 novembre. "C'est totalement abject", lance-t-il. 

"Pour tout dire, ils ont pris des photos de personnes qui n'ont pas forcément été assassinés au Bataclan puisque ma fille a été tuée à la Belle Equipe, donc ça n'a rien à voir. Mais peu importe, elle fait partie des 130 victimes", poursuit-il. 

"Une procédure ignoble"

Comme lui, les associations de victimes se sont indignées de l'utilisation non autorisée de portraits de victimes. "L'utilisation de portraits des victimes décédées est une procédure ignoble et dégoûtant outre qu'il est totalement abusif", réagit sur les réseaux sociaux l'association 13 Onze 15 Fraternité-Vérité.

Même appel au respect du côté de l'association Life for Paris qui dénonce une "propagande politique" et se réserve le droit de poursuivre en justice les auteurs du collage. 

Rapidement après le signalement de ces affiches mercredi, les services de nettoyage de la mairie de Paris sont intervenus pour les faire disparaître.

Depuis plusieurs semaines, la tenue du concert du rappeur en octobre prochain au Bataclan suscite la controverse à cause des paroles de certaines de ses chansons.

C. B