Dans le métro, des particules plus nombreuses mais moins toxiques que celles émanant de la circulation

Plusieurs stations du métro parisien sont désormais équipées de capteurs pour mesurer la qualité de l’air dans le métro. Ces capteurs mesurent le taux de particules, d’oxydes d’azotes et d’oxydes de carbone ainsi que le taux d’humidité et la température. Des données qu’il est possible de consulter en temps réel sur le site de la RATP.
"Les données apparaissent en TU, en temps universel, donc il faut y ajouter deux heures pour avoir le temps réel", précise Sophie Mazoué, responsable du développement durable à la RATP.
"Un effet irritant sur les voies aériennes"
Ces données révèlent des concentrations en monoxyde d’azote et en dioxyde de carbone moins élevées qu’à l’extérieur, mais des particules fines jusqu’à quatre fois plus élevées que dans la rue : "Ce sont des particules minérales, c’est-à-dire que c’est la poussière, notamment de la poussière d’usure des systèmes de freinage. Ce ne sont pas des particules organiques comme celles issues du trafic", explique Gilles Dixsaut, physiologiste respiratoire qui a étudié les données pour BFM Paris.
Ces particules sont moins toxiques mais plus nombreuses que celles émanant de la circulation: "Ce sont cependant des particules qui ont un effet irritant sur les voies aériennes et d’autres part, elles favorisent des allergènes pour les malades asthmatiques".
Depuis 2004, la RATP mène une campagne de modernisation des ventilateurs sur le réseau pour améliorer la qualité de l’air dans les couloirs du métro.