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Société

Coronavirus: 17 millions de personnes à risque en France selon le Conseil scientifique

Une femme portant un masque à Paris le 7 avril 2020.

Une femme portant un masque à Paris le 7 avril 2020. - Bertrand Guay / AFP

Dans son dernier avis, le groupe de scientifiques estime à 17 millions le nombre de personnes à risques, sur des critères d'âge et de comorbidité.

Un Français sur quatre est susceptible, en cas d'infection au Covid-19, de développer une forme sévère de la maladie. C'est ce que nous apprend le Conseil scientifique dans son avis du 2 avril dernier. 

Selon les données récoltées par le groupe de scientifiques, l'âge apparaît comme un facteur de risque de formes graves de COVID-19 avec des taux de létalité pouvant atteindre 15% chez les plus de 80 ans

La France compte environ 67 millions d’habitants dont 57,2 millions ont moins de 70 ans. 9,9 millions ont plus de 70 ans dont 4,2 ont plus de 80 ans. Le Conseil scientifique estime pour sa part à 10 millions de personnes la population plus à risque de développer des formes graves de la maladie sur le critère de l’âge.

Autre facteur de risque de formes sévères rappelé par le conseil: la présence de comorbidités notamment l’hypertension artérielle, le diabète ou les maladies coronariennes. Le tabagisme, de même que l’obésité sont également des facteurs de pronostic péjoratif en cas de contamination.

"En France, 10,8 millions de personnes sont porteuses d’une affection de longue durée dont 6,3 millions ont moins de 70 ans", estime le Conseil Scientifique qui considère que, "dans l’état actuel des connaissances", près de 17 millions de personnes en France sont à risque plus important de développer des formes graves du nouveau coronavirus.

Un confinement "strict" recommandé pour les personnes fragiles

Le Conseil scientifique considère qu'il est "impératif" que les personnes à risque adoptent un confinement strict afin de les protéger de tout risque de contamination.

"Pour certaines d’entre elles, ces mesures de confinement doivent être adaptées à leur pathologie ou leur handicap", nuance toutefois le groupe de scientifiques.

Les experts du Conseil insistent enfin sur la nécessité de disposer à "court terme" de données permettant d’identifier les facteurs de risque de formes graves nécessitant une hospitalisation et une prise en charge dans un service de réanimation.

Hugues Garnier