Comment les collapsologues préparent-ils la fin du monde?

Cela fait maintenant quelques années, depuis 2015 et la publication de l'essai Comment tout peut s’effondrer: petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, que les collapsologues s'attendent au pire. Dans cet ouvrage de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, il est exposé, en plusieurs points, la manière dont la planète Terre et notre civilisation "thermo-industrielle", de par leur fonctionnement actuel, courent à leur irrémédiable perte.
Le cas d'un ancien ministre
Ainsi, afin de se préparer au pire, certains des adeptes de cette théorie ont décidé de prendre les devants. C'est le cas d'Yves Cochet, ancien ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement sous Lionel Jospin, qui a quitté la vie parisienne pour une grange dans laquelle il vit depuis 13 ans avec ses trois enfants et sa femme.
"On avait fait une liste d’un endroit, rural, ou il y a la fois de l’eau et du bois. C’est le basique pour se sustenter, il faut boire et se chauffer" assure ce dernier au micro de BFMTV.
De plus, afin de se préparer pour une possible crise du pétrole, l'ancien ministre a également construit une calèche, tirée par plusieurs chevaux qu'il a également acquis.
"On n'aura plus la possibilité d'utiliser des voitures, on aura les chevaux pour aller jusqu'au village", prédit encore Yves Cochet.
"Tout va finir par péter"
Autant surprenant que parait ce changement de vie radical, il semble toutefois issu d'une longue réflexion, qui a été nourrie par des "rapports du GIEC" (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et de savants, assure le septuagénaire.
Pour eux "la Terre est en train de mourir, il y a trop d’extractions de matières premières, trop de pétrole, trop de pollution, trop de changements climatiques, trop de perte de biodiversité. Donc dans 5, 10, 15 ans, tout va finir par péter."
Pour les adeptes, les solutions face à la crise sont infimes. Ces derniers ne proposent en effet qu'une seule possibilité, augmenter la capacité de résilience de la société soulignait alors 20 Minutes. Pour eux, il s'agit de créer un nouveau modèle agricole et de favoriser la low tech (recyclage de machines...).