Circulation différenciée: après la pédagogie, la répression

Après une première phase de pédagogie, les forces de l'ordre ont décidé de sévir à l'occasion d'un nouvel épisode de pollution obligeant à la mise en place de la circulation différenciée.

Finie l'indulgence. Introduite ce mardi, la circulation différenciée est reconduite mercredi en raison du pic de pollution à l’ozone qui persiste à Paris. La mesure, déjà mise en place en juin dernier lors du premier épisode de canicule de l’été, est désormais appliquée à la lettre alors que les forces de l’ordre privilégiaient la pédagogie un mois auparavant.

Une fermeté de mise dès ce mardi matin: "Je ne savais pas, je ne vais pas loin en plus", explique à BFM Paris Frédéric, dont le voyage en voiture s’arrête Porte d’Orléans après un contrôle de police et qui déplore le manque d’informations liée à la mise en place de la circulation différenciée.

"Pas possible de dire qu’on n'est pas au courant"

"Je n’ai pas regardé les infos", assure un automobiliste. "Je ne savais pas qu’il y avait un contrôle aujourd’hui", renchérit une autre, interpellée en train de circuler dans un véhicule pourtant interdit de rouler ce mardi.

"Au bout de quelques années ce n’est pas possible de dire qu’on n'est pas au courant d’autant que les médias parlent énormément de ces journées d’action. Aujourd’hui on est plus dans une phase de pédagogie, on est dans une phase un peu plus répressive", martèle le commandant Pierre, de la sous-direction régionale de la circulation et de la sécurité routière.

Autre nouveauté, la mise en place quasi automatique de cette circulation différenciée en cas de pic de pollution: "Elle se met en place d'une manière beaucoup plus réactive. Dès que la météo semble présenter des pics de canicule accompagné de forts épisodes de pollution, automatiquement la circulation différenciée est appliquée", ajoute le commandant Pierre.

68 euros d'amende

"Les gens n'ont pas anticipé, et n'ont pas trouvé d'autres moyens pour aller travailler, il faut proposer des solutions et ne pas seulement interdire", estime sur BFM Paris Olivier Blond, président de l'Association Respire qui ajoute que le développement du télétravail pourrait être une solution pour réduire la circulation.

Les mesures d'interdiction de circulation lors de la mise en place de la circulation différenciée concernerait 56% du parc automobile francilien. En cas d'infraction, l'amende s'élève à 68 euros.

Barthélémy Bolo, Aurore Villemur (avec Guillaume Dussourt)