Cars scolaires: vaste opération de contrôles des chauffeurs après l'accident mortel à Châteaudun

Les chauffeurs de cars scolaires dans le radar des autorités. Depuis ce lundi 3 février et jusqu'à vendredi, les forces de l'ordre mènent des opérations de dépistages auprès des conducteurs de transports scolaires.
C'est le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui avait réclamé ces "contrôles routiers d'ampleur" au lendemain de la mort d'une adolescente de 15 ans, tuée en Eure-et-Loir-dans l'accident d'un car dont le chauffeur avait consommé du cannabis.
Dans un télégramme envoyé au lendemain de "cet accident absolument dramatique", le patron de la place Beauvau avait appelé les préfets et les responsables de la sécurité à "la plus grande fermeté".
Éthylotests anti-démarrage
Les contrôles menés cette semaine consistent "prioritairement à soumettre les conducteurs des transports scolaires et de transports publics de personnes au dépistage de l'usage de produits stupéfiants et de l'imprégnation alcoolique".
Il s'agit aussi de vérifier la présence et le bon fonctionnement des éthylotests anti-démarrage ainsi que le respect des obligations législatives et réglementaires (temps de conduite et de repos, consignes de sécurité...)
"C'est important qu'on systématise ce genre de contrôle (...) On se sent utile à être ici et à contrôler les conducteurs de bus", a réagi au micro de BFMTV Gabrielle Thouy, commissaire divisionnaire et cheffe de circonscription de Saint-Germain-en-Laye.
L'homme qui conduisait le car impliqué dans l'accident en Eure-et-Loir a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire après que des analyses sanguines ont confirmé qu'il avait consommé du cannabis.
La présence de ce produit, avec un seuil supérieur à 0,5 nanogramme, ne peut correspondre à une consommation "passive" comme l'affirme le chauffeur, a souligné le procureur de la République de Chartres Frédéric Chevallier.
Le parquet de Chartres, qui se prononçait en faveur d'une détention du chauffeur, a fait appel du placement sous contrôle judiciaire du chauffeur, le jugeant insuffisant.