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Buzyn veut une "certification" des Samu dès cet été

Buzyn veut une "certification" des Samu

Buzyn veut une "certification" des Samu - LOIC VENANCE, AFP/Archives

Alors que le Samu est secoué par plusieurs affaires, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé ce vendredi une "certification" mise en place dès cet été pour assurer de la qualité de ses services.

Face à une succession "d'affaires qui remontent", Agnès Buzyn a estimé ce vendredi qu'une "marge d'amélioration" existe dans les pratiques des Samu, souhaitant que la régulation médicale des urgences soit soumise à une "forme de certification".

Une marge d'amélioration

"Il y a aujourd'hui beaucoup d'affaires qui remontent: des affaires aux urgences, des affaires liées au Samu et des affaires liées à la prise en charge des pompiers, aussi soumis à la même pression et au même risque", a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn devant la presse, à l'issue d'une visite du centre de régulation du Samu du Val-de-Marne, à Créteil.

Les événements qui "émergent dans la presse" ou remontent "au cabinet" montrent "qu'il y a une marge d'amélioration de leurs pratiques, notamment une harmonisation des procédures, une meilleure formation des personnes qui répondent au téléphone" et une "assurance qualité" à développer, a déclaré Agnès Buzyn, reprenant les principaux thèmes de la feuille de route qu'elle a demandé aux urgentistes de lui présenter d'ici au 1er juillet.

Certification dès cet été

"Très peu de Samu ont une assurance qualité, or c'est une activité profondément à risque (...) donc elle doit être soumise à une forme d'accréditation, de certification" et "il faudra que ce soit très rapidement mis en place sur le territoire, dès cet été", a-t-elle poursuivi.

Agnès Buzyn a aussi assuré vouloir "renouveler (sa) confiance" aux personnels, "ébranlés" par le drame de Strasbourg, où une femme est morte après avoir été sèchement éconduite par le Samu, et qui ont "reçu des insultes, par téléphone, alors qu'ils font un travail remarquable", a-t-elle expliqué.

"Fort heureusement, ces événements dramatiques sont rares" et "je venais les rassurer sur la confiance que les Français ont dans leur Samu", a-t-elle insisté.

Secoué par plusieurs affaires

Plusieurs drames, révélés ces derniers jours dans la presse, mettent en lumière la saturation du Samu.

Outre la mort de Naomi Musenga, une enquête préliminaire a été ouverte à Cahors, après la plainte de la famille d'un septuagénaire décédé début avril, qui reproche au Samu une intervention trop tardive. Le parquet de Saint-Etienne a également ouvert jeudi une enquête pour "non-assistance à personne en danger et homicide involontaire", après le décès en mars d'une femme de 38 ans enceinte, qui avait appelé le Samu neuf jours auparavant.

M. F. avec AFP