Arrêt des soins de Vincent Lambert: les parents ont de nouveau saisi la CEDH

Les parents de Vincent Lambert sont venus manifester dimanche 19 mai devant l'hôpital - François Nascimbeni - AFP
L'arrêt des traitements de Vincent Lambert, patient dans un état végétatif depuis dix ans, a commencé au CHU de Reims ce lundi matin. Les parents de Vincent Lambert, opposés à cette interruption, ont de nouveau saisi la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH), cette fois selon une procédure d'urgence, pour demander le maintien des traitements prodigués à leur fils.
Les parents et deux autres membres de sa famille s'appuient sur la demande du Comité des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH). Cette organisation a souhaité que la France suspende toute décision en attendant un examen de sa part sur le fond du dossier. Mais l'État français a déjà rappelé le caractère non contraignant de cette demande.
Le Conseil d'État également saisi
Viviane et Pierre Lambert avaient déjà annoncé dimanche qu'ils allaient déposer plusieurs recours ce lundi, afin de bloquer la procédure médicale, ce avant d'être mis au courant de l'arrêt des traitements par mail. Sur RTL Me Paillot a donc affirmé avoir saisi le Conseil d'État, la Cour européenne des droits de l'homme et "être sur le point de saisir la cour d'appel de Paris".
Le Conseil d'État sera saisi en appel d'une première décision, dans laquelle il autorisait l'interruption médicale des traitements de Vincent Lambert. Déjà saisie, la Cour européenne des droits de l'Homme avait rejeté fin avril la requête des parents de Vincent Lambert à l'encontre de la décision du Conseil d'État.
D'après les informations de BFMTV, obtenues auprès d'un des avocats des parents de Vincent Lambert, un avocat devait, ce lundi matin, lancer à la Cour de Paris une procédure en référé d'heure à heure afin d'assigne l'État français à appliquer les recommandations de la CIDPH.