Après les attaques, le contrecoup pour les victimes
Les témoins des différentes attaques de vendredi ont décrit "un carnage". Au stade de France, dans les rues du 10e et 11e arrondissement de Paris ou au Bataclan, des centaines de personnes ont assisté de près ou de loin aux attentats.
Des attaques qui peuvent entraîner un traumatisme pour les victimes directes ou indirectes. "Cet attentat va impacter des dizaines de milliers de vies", souligne Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (FENVAC).
"Les personnes blessées physiquement, on sait les prendre en charge. Et puis il y a toutes ces personnes qui ont des blessures invisibles mais qui vont avoir des répercussions psychologiques".
Pour ces "blessés psychologiques", il faut "essayer de les rassurer, essayer de leur permettre de retrouver au plus vite leurs proches, leur cadre de vie", explique sur BFMTV Hélène Romano, psychologue et psychothérapeute.
Une attaque et des conséquences sans précédent
"Cet impact traumatique, on sait très bien qu’il est très, très lourd de conséquence", expliquait vendredi soir le Dr François Ducrocq, psychologue dépêché sur les lieux des attaques. "Il convient de s’y mettre assez vite aussi bien dans une stratégie préventive que curative".
Après les attaques, les victimes ont été entendues et ont pu être mises en contact avec une équipe médicale. Dans le XIe arrondissement, une cellule psychologique de la Croix-Rouge a été mise en place. Un dispositif important qui permet notamment de recenser les victimes et de les inciter à poursuivre un suivi. Mais la reconstruction peut prendre du temps. "Quand vous avez été exposé à la mort, quand vous avez cru mourir, ce sont des choses qui reste", reconnaît Hélène Romano. Dans ce processus, "la communauté, la solidarité nationale" peut aussi aider les victimes souligne-t-elle.
Mais face à ces attaques inédites en France, Stéphane Gicquel admet une forme d’impuissance des équipes soignantes. "On est dans une dimension qu’on n’a pas connu. Sans doute qu’il faut inventer de nouvelles solutions, de nouveaux dispositifs pour accompagner ces familles, ces victimes". Selon le dernier bilan, les attaques de vendredi ont fait 128 morts et des dizaines de blessés.