BFMTV
Société

Agriculteurs en colère: l'exécutif déploie des blindés pour les dissuader de bloquer Rungis

placeholder video
L'exécutif l'a rappelé, l'idée n'est pas d'aller à l'affrontement avec les agriculteurs, mais d'avoir un effet dissuasif tout en faisant respecter certaines lignes rouges.

La doctrine reste la même. Alors que les agriculteurs en colère se rapprochent progressivement de Paris ce mercredi 31 janvier, des blindés de la gendarmerie ont été déployés dès mardi soir sur l'A6 à quelques kilomètres de Rungis, à hauteur de Chilly-Mazarin (Essonne), où sont positionnés des tracteurs de la FDSEA de Seine-et-Marne.

À la demande de Gérald Darmanin, des renforts de véhicules blindés "Centaure" ont également été envoyés dans la matinée dans le Loiret et en Essonne afin de renforcer les effectifs et moyens sur place.

En posture défensive

L'idée de l'exécutif reste la même: pas d'intervention tant qu'il n'y a pas d'affrontements ou de blessés. "Ces unités restent en posture défensive avec les mêmes consignes de grande modération mais pour empêcher le cortège de la coordination rurale 47 de rejoindre Rungis et empêcher de façon ferme l’accès à Rungis", explique l'entourage du ministre.

Aucun incident n'a été signalé par les forces de l'ordre même si, sur certains barrages, la situation s'est quelque peu tendue en Île-de-France. Les événements sont suivis à distance par les forces de l'ordre qui ont positionné des blindés (des VBRG qui datent des années 1970), afin d'obtenir un effet dissuasif sur les manifestants. "Si des débordements sont constatés, ce sera de la responsabilité des organisateurs", explique l'entourage de Gérald Darmanin.

Gérald Darmanin rappelle "les lignes rouges"

À Beauvau, on favorise la flexibilité et la malléabilité et on favorise la sécurisation de lieux de potentielles tensions: le centre de Paris, Rungis ou encore les aéroports. Interrogé à ce sujet ce mercredi matin sur France 2, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a promis d'ailleurs de ne pas "laisser faire" si les agriculteurs entrent sur le marché de Rungis.

Sur le même sujet

Il n'est "pas question d'évacuer les agriculteurs" des points de blocage, a-t-il déclaré tout en rappelant les "lignes rouges." Sur ce dernier point, le ministre de l'Intérieur ajoute: "s'ils devaient le faire (aller vers Rungis, ndlr), évidemment nous ne laisserions pas faire."

Hugo Septier