BFMTV
Paris Île-de-France

Les agriculteurs en colère se rapprochent de Paris, des blindés déployés autour de Rungis

placeholder video
Signe que les agriculteurs sont toujours plus proches de la capitale, des blindés de la gendarmerie ont été déployés ce mardi soir sur l'A6 près de l'aéroport de Paris-Orly à hauteur de Chilly-Mazarin (Essonne), où se trouvent des tracteurs de la FDSEA de Seine-et-Marne.

Les tracteurs avancent. Les annonces faites par Gabriel Attal ce mardi 30 janvier à l'Assemblée nationale ne semblent pas avoir convaincu les agriculteurs en colère. Certains ont décidé de se rapprocher de la capitale. Au point que ce sont désormais les blindés de la gendarmerie qui bloquent la progression des paysans.

Sur l'autoroute A10, devant le convoi des agriculteurs en colère, un barrage de gendarmerie composé de deux blindés a été filmé cette nuit par notre confrère Clément Lanot.

Quelques minutes plus tôt, sur la même route, les manifestants démontaient le terre-plein central pour occuper les deux sens de circulation.

"Il y aura des surprises"

Toujours au sud de Paris, des blindés ont été déployés sur l'A6 à Chilly-Mazarin, où un campement d'agriculteurs s'est formé à moins de dix kilomètres du marché d'intérêt national de Rungis.

Un convoi de 200 à 300 tracteurs parti du Sud-Ouest espère les rejoindre dans les prochaines heures et "investir" cette plaque tournante de l'agroalimentaire en Île-de-France.

"Demain, il y aura des surprises, on est complètement motivés: on ne redescendra pas sans aller à Rungis d'une manière ou d'une autre", a assuré mardi à l'AFP l'un des manifestants.

Censé calmer les esprits, le discours de Gabriel Attal a été reçu froidement par des agriculteurs. "Il ne répond absolument pas à nos attentes! On aurait aimé par exemple qu'il annonce (la suppression) des droits de succession agricoles", a indiqué le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne.

Avant la prise de parole du Premier ministre à l'Assemblée nationale, le président du syndicat agricole majoritaire Arnaud Rousseau estimait toutefois que d'aller "faire le coup de force à Rungis" n'était "pas une bonne idée".

Ariel Guez