Agression filmée à Nancy: "elle ne sort plus, elle pleure"

La jeune fille qui donne des gifles à Laura dans la vidéo a été mise en examen. - Capture - Montage BFMTV.
La vidéo a été visionnée plusieurs centaines de milliers de fois. On y voit un groupe de fille se diriger vers une jeune femme assise sur un banc pour la provoquer. L'une des adolescentes s'en prend verbalement et physiquement à Laura, 18 ans, qui souffre d'un handicap mental.
"On voit clairement sur la vidéo que c'est un prétexte, qu'elles voulaient s'en prendre à une personne faible. Celle qui l'a giflée veut faire l'intéressante, amuser la galerie et les autres copines ne disent rien parce qu'elles marchent en bande", explique Elisabeth, la tante de la victime, dont les propos ont été recueillis par L'Express.
Aucune des personnes présentes, passants ou camarades de l'agresseur, ne réagit. Pas même le garçon que l'on voit dans la vidéo et que Laura considérait comme un ami. C'est la fille d'Elisabeth qui donne la première l'alerte. Sur la vidéo, elle croit reconnaître sa cousine:
"Je n'y croyais pas, je ne l'avais même pas reconnue avec ses cheveux courts! J'ai immédiatement appelé ma belle-sœur et lui ai dit d'aller au commissariat", indique-t-elle.
"Laura ne sort plus de chez elle"
Quatre filles ayant participé à cette humiliation ont été arrêtées. Trois seront présentées devant un juge pour enfants. L'auteur des gifles a été mise en examen dimanche pour "violences en réunion sur personne vulnérable".
Depuis, Laura "ne sort plus de chez elle. Elle pleure. Après son agression, elle a même cassé son téléphone portable de colère".
Selon sa tante, une adolescente est venue dimanche à l'immeuble de Laura pour l'insulter : "Ce n'était pas l'une des filles de la vidéo parce qu'elles étaient au commissariat à ce moment-là".
Elisabeth souhaite à présent que la personne ayant posté la vidéo sur Internet soit punie au même titre que l'agresseur de Laura. Si la mobilisation sur Facebook ou via le hashtag #SoutienALaura a touché la famille elle appelle maintenant au calme :
"Je remercie infiniment les internautes mais certains y vont trop fort. Répondre à la violence par la violence, ça ne grandit personne".