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À Marseille, des gilets jaunes dénoncent la menace d'amendes pour vider les ronds-points

Des gilets jaunes à Marseille (image d'illustration)

Des gilets jaunes à Marseille (image d'illustration) - CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Selon les manifestants, les gendarmes leur ont annoncé qu'ils risquaient des amendes allant de 1.500 à 3.000 euros.

Selon une information du Figaro, le coordinateur des gilets jaunes de la Côte Bleue, le littoral à l'ouest de Marseille, affirme avoir reçu la visite d'un gendarme sur le rond-point qu'il occupe pacifiquement à Rove, dans les Bouches-du-Rhône.

"Le gendarme m'a informé que l'article R116/2 du Code de la voirie routière stipule qu'il est interdit d'occuper sans autorisation préalable le domaine public routier ou ses dépendances et que nous risquions en conséquence une amende de 5e classe", explique Thierry Dechaume au quotidien national. Les amendes de 5e classe peuvent aller de 1500 à 3000 euros. Ce gilet jaune a donc préféré quitter le rond-point.

"C'est une manière de faire taire les gilets jaunes"

"Le rond-point reste le seul endroit permettant de rendre visible notre mouvement! Le gouvernement a donné pour consigne de nous criminaliser et de nous judiciariser individuellement. C'est une manière de faire taire les gilets jaunes”, estime Thierry Dechaume.

De leur côté, la préfecture de police et la gendarmerie assurent au Figaro n'avoir pour l'instant dressé aucune contravention de ce type, ni même avoir donné une telle consigne aux forces de l'ordre présentes sur le terrain.

La loi prévoit par ailleurs d'autres mesures. L'entrave à la circulation peut aller par exemple jusqu'à deux ans de prison et 4.500 euros d'amende quand les manifestations sur la voie publique n'ont pas été autorisées. Sur BFMTV, un gilet jaune de Marseille a cependant assuré qu'une nouvelle journée de mobilisation était bien prévue pour ce samedi.

V.A