Ségolène Royal contre le plan de zonage lié à Xynthia

A Yves, près de La Rochelle, après le passage de la tempête Xynthia. La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a exigé vendredi la suspension du plan de zonage dans les communes touchées par Xynthia et des consultations avec les élus. /Photo pris - -
PARIS (Reuters) - La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a exigé vendredi la suspension du plan de zonage dans les communes touchées par la tempête Xynthia, en Vendée et Charente-Maritime, et des consultations avec les élus.
Face à la contestation des habitants du littoral atlantique, le gouvernement a dépêché jeudi sur le terrain le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, qui parle désormais de "zones de solidarité nationale" et non de "zones noires", où plus de 1.500 habitations sont vouées à la destruction.
Pour Ségolène Royal, le gouvernement a opéré un simple "changement de vocabulaire" mais "le problème reste entier".
"Il y a eu une parole d'apaisement, c'est déjà pas mal (...). Venir sur le terrain, c'était un minimum. Maintenant, il faut franchir l'étape suivante qui est la suspension du zonage, l'ouverture de discussions et des expertises contradictoires", a dit la dirigeante socialiste sur France Inter.
"Il ne s'agit pas seulement de changer de vocabulaire, il s'agit de changer ce zonage et de respecter la parole donnée", a-t-elle insisté. "Nous avons subi une catastrophe terrible (...) et, au fond, un deuxième coup nous est arrivé sur la tête en apprenant le zonage qui avait été décidé de façon autoritaire et unilatérale par l'Etat", a estimé Ségolène Royal.
"Ce qu'on demande, c'est très simple, c'est de connaître les expertises qui ont permis ce zonage (...) et regarder ensemble les aberrations", a-t-elle insisté.
Elle a également réclamé le versement des aides d'urgence promises par Nicolas Sarkozy et le début des travaux sur les digues.
Laure Bretton, édité par Sophie Louet