Zika: avec l’alerte mondiale, "l’OMS ne prend pas de risques" pour le Dr Ducardonnet

L’OMS n’a pas traîné. Alors que le virus Zika se propage en Amérique Latine et en Europe, l’Organisation mondiale de la Santé a décrété "une urgence de santé publique de portée mondiale" ce lundi. Dans le même temps, le Brésil, pays le plus touché par le virus, déconseille aux femmes enceintes de venir pour le carnaval ainsi que pour les JO de Rio, prévus en août.
Mais faut-il s’inquiéter de cette réaction rapide? Que va-t-elle changer? Sur BFMTV, le Dr Alain Ducardonnet répond à ces questions.
> Pourquoi l’OMS a décrété une urgence sanitaire mondiale pour le Zika?
"Il faut d’abord se souvenir que l’OMS a été largement critiqué l’an dernier sur son alerte tardive concernant Ebola. Cette fois-ci, elle ne prend pas de risques. Dès que les premiers frémissements du Zika sont arrivés, ils se sont dits qu’il fallait absolument annoncer la dangerosité pour les femmes enceintes. Ça reste d’ailleurs le seul vrai problème. On attend certes 3 à 4 millions de personnes touchées en Amérique latine mais 80% de ces personnes n’auront aucun symptôme."
> Qu’est-ce-que cette alerte mondiale va changer?
"Ça va permettre de mettre les moyens en commun. Ce virus n’est pas très connu et nous n’avons pas de diagnostic précis aujourd’hui, ni traitement, ni vaccin. Ça signifie donc que l’ensemble de la communauté scientifique internationale va se mobiliser pour essayer de mieux connaître ce virus."
> Peut-on craindre une épidémie prochaine en métropole?
"Je reste relativement rassurant pour l’Europe et pour la France. Il ne se passera rien avant mai-juin."