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"Variole du singe": pas de cas du nouveau variant mpox recensé en France, le ministère de la Santé "mobilisé"

Une photographie microscopique du virus de la monkeypox.

Une photographie microscopique du virus de la monkeypox. - ANDREA MAENNEL, ANDREA SCHNARTENDORFF / RKI ROBERT KOCH INSTITUTE / AFP

Alors que les autorités françaises ont placé le système de santé en "état de vigilance maximale", aucune personne n'a à ce jour été diagnostiquée comme porteuse du nouveau variant du mpox.

Le nouveau variant mpox va-t-il bientôt gagner l'Hexagone? Le ministre de la Santé assure qu'aucune personne n'a jusqu'à présent été détectée en France comme porteuse du variant clade 1b issu du virus mpox, auparavant appelé variole du singe, dans un communiqué paru ce samedi 17 août.

"À ce jour, aucune contamination par le clade 1 n’a été recensée en France; le centre national de référence est cependant mobilisé pour analyser le type de souches chez les personnes pour lesquelles un diagnostic de mpox a été établi", indique le ministère.

Cette communication sur la situation sanitaire française intervient au lendemain du placement du système de santé hexagonal en "état de vigilance maximale" face à l'épidémie de mpox et alors qu'un cas a été comptabilisé jeudi en Suède, une première hors d'Afrique.

De "probables" cas attendus en France

"Le risque d’infection par un virus mpox de clade 1 pour la population européenne est considéré à ce jour comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)", souligne le ministère.

"Comme en Suède, cela n’empêche pas qu’il soit probable que des cas soient déclarés en France, pour lesquels les autorités sanitaires mettront en place les mesures adaptées de gestion", indique-t-il cependant.

Il entend ainsi s'appuyer sur la "sensibilisation des populations les plus à risque telles que définies par Santé publique France", sur "une stratégie vaccinale réactive et préventive pour ces populations" et sur "des moyens de diagnostic rapide sur l’ensemble du territoire".

Une "surveillance renforcée"

Dans ce contexte, le ministère assure que "la surveillance des infections" au virus mpox a été "renforcée" par Santé publique France pour prévenir une épidémie.

"L'État dispose, depuis l’épidémie de 2022 (circulation active du clade II), d’une stratégie de réponse efficace face à une épidémie de mpox, en termes de prévention, de diagnostic rapide, de prise en charge des cas et des contacts, et de vaccination", assure en outre le ministère de la Santé.

Selon le ministère, le virus mpox circule toujours en France "à bas bruit", mais sous la forme du variant "clade 2", "avec un nombre mensuel de cas rapportés variant entre 12 et 26 entre janvier et juin 2024".

Il s'agit de cas "majoritairement bénins et aucun décès n’a été signalé", précise-t-il.

Des demandes de dons de vaccins attendues

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut degré d'alerte au niveau international face à la résurgence des cas de mpox. Ce déclenchement doit permettre de mobiliser les acteurs internationaux pour freiner la progression de l'épidémie.

Le ministère indique dans ce cadre qu'il "se prépare à être sollicité par les autorités sanitaires européennes et internationales pour des dons de vaccins et de traitements".

Un total de 18.737 cas suspectés ou confirmés de mpox ont été répertoriés depuis le début de l'année en Afrique, dont 541 décès, selon le dernier bilan communiqué ce samedi par l'agence de santé de l'Union africaine (Africa CDC). C'est plus que sur toute l'année 2023.

La République démocratique du Congo (RDC) est considérée comme l'épicentre de l'épidémie avec la quasi-totalité des cas recensés. Hors du continent africain, un cas a été recensé en Suède et un autre au Pakistan.

Pour toute question sur le virus mpox, l'épidémie ou ses symptômes, vous pouvez contacter le Monckeypox info service, accessible 7j/7 entre 8 heures et 23 heures au 0 801 90 80 69.

Juliette Desmonceaux