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L'Europe doit "se préparer": l'agence européenne de la santé relève le niveau de risque pour le mpox

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Après l'alerte mondiale déclenchée par l'OMS le 14 août, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a relevé, ce vendredi, le niveau de risque du mpox, de "bas" à "modéré".

Se préparer avant une possible épidémie? Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a relevé, ce vendredi 16 août, le niveau de risque pour le mpox, de "bas" à "modéré", et demandé aux pays de renforcer la surveillance des voyageurs de retour des régions affectées.

"En raison des liens étroits entre l'Europe et l'Afrique, nous devons être préparés à davantage de cas importés de clade 1", a déclaré la directrice de l'agence de l'Union européenne, Pamela Rendi Wagner.

Depuis le début de l’année, plus de 16.000 cas potentiels du nouveau variant du virus mpox ont été détectés dans plusieurs pays d'Afrique, notamment en République démocratique du Congo. Jeudi, la Suède a également annoncé qu’une personne vivant dans la région de Stockholm a été diagnostiquée comme porteuse du virus, une première en Europe.

Mise en place d'une "surveillance efficace"

Dans sa nouvelle évaluation des risques publiée ce jeudi, l'ECDC a indiqué qu'il était très probable que l'Union européenne connaisse davantage de cas importés de mpox. Il a tout de même souligné que le risque d'une transmission étendue du virus en Europe restait "très faible", et qu'il serait écarté si les cas importés étaient diagnostiqués rapidement et que des mesures de contrôle étaient mises en place.

"La mise en place d'une surveillance efficace, de tests en laboratoire, d'enquêtes épidémiologiques et de capacités de recherche des contacts sera essentielle pour détecter les cas de clade 1 du mpox sur le continent et activer toute réponse", peut-on lire dans le communiqué.

La forte augmentation des cas liée à cette épidémie, notamment en Afrique centrale, a poussé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mercredi son niveau d'alerte le plus élevé au niveau international.

Au total, 38.465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1.456 décès, avec notamment une augmentation de 160% du nombre des cas en 2024 comparé à l'année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l'agence de santé de l'Union africaine, Africa CDC.

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Si cette maladie est connue depuis longtemps, sa résurgence actuelle est liée à l'apparition d'une nouvelle souche, le clade 1 b, jugé plus dangereux avec un taux de mortalité estimé à 3,6%. En République démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché, l'épidémie a fait au moins 548 morts depuis le début de l'année.

Le mpox est une infection virale dont les symptômes s'apparentent à ceux de la grippe, avec des lésions purulentes, qui se révèle rarement létale. Le virus peut se transmettre lors de relations sexuelles avec une personne infectée ou par contact avec des objets contaminés. Les modes de transmission de la maladie font encore l'objet d'études.

Orlane Edouard avec AFP