"Variole du singe": éruption cutanée, fièvre... Quels sont les symptômes du virus mpox?

Une maladie douloureuse et potentiellement mortelle. Le mpox, précédemment appelée variole du singe, inquiète à nouveau alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi 14 août son niveau d'alerte le plus élevé au plan international face à la résurgence des cas de ce virus en Afrique. L'OMS avait pris la même décision en juillet 2022, lorsqu'une épidémie de mpox s'était étendue à travers le monde, avant de la lever en mai 2023.
L'infection au mpox se manifeste par une éruption cutanée qui apparaît plutôt sur le visage, dans la zone ano-génitale, les paumes des mains et plantes des pieds. Elles peuvent aussi être présentes sur le tronc et les membres. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale, détaille le site du ministère français de la Santé.
Fièvre, maux de tête...
Les lésions passent par différents stades successifs: macule (tâche plane et rouge), papule (petit bouton plein), vésicule (cloque creuse), pustule (lésion remplie de liquide purulent) puis croûte. Lorsque les croûtes tombent, les lésions cicatrisent, ce qui semble signer la fin de la contagiosité.
L'éruption cutanée peut s’accompagner de fièvre, de maux de tête, des courbatures et d’asthénie. Les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, au niveau du cou ou au pli de l’aine. Des maux de gorge sont également signalés.
"L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines mais parfois 4 semaines", indique le ministère de la Santé.
Une nouvelle souche plus mortelle
La maladie peut provoquer de vives douleurs, particulièrement en cas de lésions ano-rectales. Dans certains cas, la maladie s'aggrave avec une surinfection des lésions cutanées ou des atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques voire neurologiques. Les personnes immuno-déprimées, les femmes enceintes et les jeunes enfants seraient plus à risque de développer une forme grave de la maladie, qui peut aboutir au décès du patient.
Plusieurs souches du virus existent. Le "clade" (groupe) 1 a d'abord circulé au Congo et dans son bassin, tandis que le clade 2 se multipliait plutôt en Afrique de l'Ouest. Mais le virus qui inquiète les autorités sanitaires est le clade 1b, dérivé du 1. Contrairement aux autres souches qui causes des lésions localisées, il fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps.
Ce jeudi 15 août, une personne vivant dans la région de Stockholm en Suède a été diagnostiquée comme porteuse de ce variant, une première hors d'Afrique.
Le virus se transmet par des contacts "étroits" avec la personne infectée, notamment lors d'échanges sexuels (hétérosexuels et homosexuels) ou intimes. La maladie peut également être diffusée par l'échange d'objets contaminés. Les modes de transmission de la maladie font encore l'objet d'études.