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Variant britannique: l'ARS annonce une campagne de dépistage "exceptionnelle" dans le Dunkerquois

Réalisation d'un test PCR (photo d'illustration)

Réalisation d'un test PCR (photo d'illustration) - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Dans le Dunkerquois, le taux de pénétration du variant britannique est six fois supérieur à la moyenne nationale. Sur la dernière enquête, il représentait près de 68% des tests positifs au Covid-19.

Face à la circulation de plus en plus active du variant britannique dans la région de Dunkerque et de Gravelines, l'ARS annonce ce jeudi vouloir organiser une campagne de dépistage exceptionnelle.

L'opération "en cours d'organisation" va être proposée "dans le courant de la semaine prochaine, en complément de l’offre de dépistage habituelle des laboratoires publics et privés", précise l'Agence régionale de santé dans un communiqué.

Les taux d'incidence en hausse

L'ARS prévoit par ailleurs de déployer dans le dunkerquois et le gravelinois "le nouveau dispositif des médiateurs de 'lutte anti-covid' qui permet en un même lieu et au même moment de réaliser des tests, effectuer le contact tracing et délivrer des messages de prévention et de lutte contre la Covid".

Ces derniers jours, les autorités sanitaires s'inquiètent de l'ampleur prise par l'épidémie de Covid-19 dans la région. Sur la communauté urbaine de Dunkerque et la communauté de communes des Hauts-de-Flandre , les taux d'incidence ont atteint respectivement "485 et 424 cas pour 100.000 habitants", tandis que le taux de positivité a grimpé à 10%.

Dans le même temps, la part du variant anglais dans les cas de Covid-19 s'est accru pour atteindre un taux six fois supérieur à la moyenne nationale et trois fois supérieur à la moyenne régionale.

Une spécificité de la région dunkerquoise

Dans le Dunkerquois, sur les 172 tests positifs issus du dunkerquois et analysés par un laboratoire privé, 117 ont révélé la présence du variant britannique, soit 68%. Dans le gravelinois, le variant a été détecté dans 17 des 32 tests positifs, soit environ 53%.

"Il semblerait que la région dunkerquoise soit vraiment spécifique (...) on voit clairement qu'il y a une grosse différence, non seulement en taux de PCR positifs, mais aussi en terme de taux de variant détecté", a confirmé sur BFM Lille mercredi le docteur Hugues Leroy, biologiste médical.

Face à cette situation, l'ARS rappelle "l'importance des gestes barrières" et le risque accru de transmission du virus lors de regroupements familiaux ou entre amis, "en particulier pendant la période traditionnelle des carnavals".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions