"Une situation très tendue": où en est l'épidémie de Covid-19 dans le Grand-Est?

La situation s'est fortement dégradée dans la région. Dans la métropole nancéienne en particulier, le taux d'incidence au Covid-19 a plus que doublé, selon le maire de la ville.

L'inquiétude face au Covid-19 s'intensifie dans le Grand-Est, l'une des régions les plus touchées à l'heure actuelle: le taux d'incidence sur les sept derniers jours - le nombre de personnes testées positives pour 100.000 habitants - a nettement progressé et est désormais de 231,5.

Dans la région, déjà fortement touchée par le virus lors de la première vague, la courbe des taux d'incidence est en hausse dans les dix départements, à l'exception des Ardennes - où elle se maintient malgré tout à un niveau très élevé.

Taux de positivité local bien supérieur au national

Nancy est désormais l'une des métropoles où la maladie infectieuse circule le plus en France, juste derrière Nice: le nombre de contaminations pour 100.000 habitants est passé de 108 début décembre, à 275 selon les dernières données de Santé publique France.

Ce regain se fait ressentir dans les hôpitaux où la situation est à nouveau jugée préoccupante. Au CHU de Nancy, 90% des lits de réanimation sont occupés dont près de la moitié par des patients Covid, contraignant l'hôpital a déprogrammer 50% des opérations non urgentes.

"Situation très tendue" dans les hôpitaux

"Le taux de patients hospitalisés en médecine augmente chaque jour, on est passé en peu de temps de 110 à 150", confirme sur BFMTV le professeur Christian Rabaud, infectiologue.

"Au niveau des réanimations, on était descendu à 32 lits, mais on est remonté à 40 ce qui représente notre pic. On est dans une situation très tendue", alerte-t-il.

Alors que les fêtes de Noël commencent à peine, les élus de la région appréhendent la suite. Le maire de la ville, Mathieu Klein, a déjà appellé a un reconfinement dès le 28 décembre et réclame une décision rapide du gouvernement. Son homologue de Reims, Arnaud Robinet, estime nécessaire de "reconfiner soit de façon territoriale ou au niveau national" après Noël.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV