Covid-19: le président de la région Grand-Est craint une saturation des hôpitaux début janvier

Jean Rottner, également médecin urgentiste, alerte sur un risque de saturation des hôpitaux de la région Grand-Est entre le 4 et le 10 janvier et demande un reconfinement en début d'année 2021.

La région Grand-Est, déjà durement touchée lors de la première vague, connaît actuellement un rebond de l'épidémie de coronavirus. Avec 223 cas pour 100.000 habitants, le taux d'incidence hebdomadaire y est bien au-dessus de la moyenne nationale. Le président LR de la région Grand-Est Jean Rottner alerte à l'antenne de BFMTV sur le risque de saturation des hôpitaux début janvier, après les fêtes.

"De nombreux clusters intra-hospitaliers"

Réagissant à la demande de reconfinement du maire PS de Nancy Mathieu Klein et de son homologue LR de Reims Arnaud Robinet, Jean Rottner explique que ces deux élus "voient les chiffres progresser, la circulation du virus croître de jour en jour". "Ils sont inquiets car ils sont en contact avec les équipes soignantes qui sont épuisées, elles-mêmes atteintes avec de nombreux clusters intra-hospitaliers", commente l'élu, également médecin urgentiste.

Et d'ajouter:

"La situation chez nous commence à devenir relativement inquiétante. Pour le début de l'année, il y a lieu de se faire quelques soucis pour nos services de réanimation."

Vers une saturation dès le 4 janvier?

D'après les études prédictives cités par l'élu, également médecin urgentiste, "on risque d'avoir une saturation des réanimations entre le 4 et le 10 janvier, si les décisions ne sont pas prises de manière correcte, si chacun d'entre nous ne fait pas attention".

Le président de la région Grand-Est encourage à "enfin anticiper" le Covid-19 et regrette la fin de non-recevoir adressé par Olivier Véran face à cette demande de reconfinement.

"Les élus que nous sommes souhaitent faire de la pédagogie, anticiper, expliquer et ne pas être toujours mis sur le fait accompli du jour au lendemain par une décision qui vient des autorités centrales et qui est aujourd'hui de moins en moins supportable sur le terrain."

Esther Paolini Journaliste BFMTV