"Une révolution": une prise de sang pour détecter les rechutes du cancer du sein? La promesse de l'Institut Curie

L'Institut Curie, fleuron de la recherche française, a récemment dévoilé une prouesse: une simple prise de sang pourrait permettre d'anticiper une rechute du cancer du sein. Une découverte qui anime actuellement le congrès de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) qui réunit à Chicago la communauté internationale scientifique et médicale en oncologie depuis le 30 mai, et jusqu’au 6 juin.
Ludivine Ernoult, patiente de l'Institut Curie, fait partie de ces femmes qui ont participé à cet essai clinique. Mère de deux enfants, elle a pu tester il y a deux ans cette prise de sang pour déceler des fragements d'ADN, permettant détecter une potentielle récidive du cancer du sein.
"J'ai participé à cette étude qui a mis très rapidement en évidence une récidive très précoce, ce qui a permis à mon oncologue de mettre en place un protocole de soin immédiatement", confie-t-elle auprès de BFMTV.
Près de 60 000 nouveaux cas chaque année
Une détection express qui lui a permis de commencer une chimiothérapie seulement 10 jours après la prise de sang, contrairement à un parcours de surveillance classique où la détection s'effectue "en plusieurs mois".
Dans le cadre du cancer du sein post-traitement, les examens radiologiques restent insuffiants pour détecter des récidives précoces. Cette prise de sang semble être une avancée scientifique révolutionnaire pour l'avenir des milliers de femmes touchées.
"L'objectif est de détecter des rechutes du cancer précédemment traités et de commencer des traitements idéalement locaux pour empêcher la dissémination et la généralisation" du cancer, explique l'oncologue de l'Institut Curie François-Clément Bidard.
Une prise de sang qui permet aussi de "commencer des traitements plus tôt", ajoute le médecin.
En France, il s'agit du cancer le plus fréquent chez la femme, avec près de 60.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans l'Hexagone.