Une nouvelle étude confirme le lien entre nourriture ultra-transformée et risque de cancer

Le 01/02/2023 à 16h44

Menée sur près de 200.000 Britanniques, l'étude montre qu'à chaque 10% de nourriture transformée supplémentaire dans le régime alimentaire d'une personne, le risque de cancer augmente de 2%.

C'est un travail de recherche massif, qui confirme la dangerosité de la nourriture ultra-transformée. Publiée dans la revue eClinicalMedicine, l'étude intitulée "Consommation de nourriture ultratransformée, risque de cancer et mortalité" montre que la présence régulière dans l'alimentation d'une personne de céréales, de pain industriel, de plats préparés ou encore de glace augmente significativement le risque de développer un cancer.

"Chaque augmentation de 10% de la consommation de nourriture ultra-transformée est associée à une incidence accrue de n'importe quel cancer de 2%, et notamment de cancer des ovaires, de +19%", indique l'étude.

Près de 200.000 personnes suivies sur 10 ans

Il s'agit de l'étude la "plus complète" sur le sujet, indique l'Imperical College de Londres, auquel est rattachée l'équipe de chercheurs à l'origine des résultats dévoilés mardi. Au total, le régime alimentaire de 197.426 Britanniques âgés de 40 à 69 ans a été suivi sur 10 ans.

"Cette étude s'ajoute aux preuves croissantes indiquant que les aliments ultra-transformés sont susceptibles d'avoir un impact négatif sur notre santé, y compris sur le risque de développer un cancer", avance sur le site de l'Imperial College le docteure Eszter Vamos.

Parmi la cohorte de citoyens britanniques étudiés, la consommation moyenne d'aliments ultra-transformés était de 22,9% dans l'alimentation totale. En presque une décennie, 15.921 d'entre eux ont développé un cancer, et 4009 en sont morts.

Les aliments ultra-transformés, comme les plats surgelés ou les pizzas industriels, comportent des additifs, que l'on ne retrouve pas dans des préparations maison.

Demande d'un emballage spécifique

La consommation très importante de nourriture transformée au Royaume-Uni pousse les chercheurs à demander l'obligation aux industriels de mentionner les risques qu'encourent les consommateurs sur les emballages.

Citée par The Independent, la docteure Kiara Chang indique: "Pour la personne moyenne au Royaume-Uni, les aliments ultra-transformés représentent plus de la moitié de leur consommation de nourriture quotidienne".

Puis de continuer: "Les aliments ultra-transformés sont partout et commercialisés avec des prix bon marché et des emballages attrayants pour promouvoir leur consommation".