Parmi les premiers foyers en France, la Bretagne résiste à la propagation du virus

Message de prévention contre le coronavirus à Crac'h dans le Morbihan - LOIC VENANCE / AFP
Après l'apparition de premiers cas en Île-de-France, le Morbihan était le premier département breton à être touché par l'épidémie de coronavirus. Avec une vingtaine de cas recensés dès le début du mois de mars, la région figure pourtant aujourd'hui parmi celles qui semblent relativement épargnées par la propagation de l'épidémie. Vendredi 10 avril, l'Agence régionale de Santé dénombrait ainsi 1581 patients contaminés, dont 129 en service de réanimation, et 119 décès en milieu hospitalier. Des chiffres encourageants par rapport aux autres foyers du pays.
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue vendredi, le directeur adjoint de l'ARS a évoqué "un plateau épidémique" avec le ralentissement du nombre de personnes prises en charge à l'hôpital et de décès soulignant les effets des mesures anticipées de confinement prises dans le Morbihan dès le début du mois de mars.
"Il y a une culture de la coopération en Bretagne qui nous a permis d’être rapidement efficaces", a expliqué Stéphane Mulliez, qui estime que "chacun est à sa place et dans ses responsabilités".
La préfète de la région a quant à elle salué le respect des restrictions de déplacements par la population. "Le confinement en vigueur depuis près de quatre semaines a probablement payé. Les restrictions sont globalement respectées. Je trouve que les Bretons sont particulièrement responsables", a souligné Michèle Kirry qui a rappelé "qu’aucun élu breton n’avait sollicité de couvre-feu". Des propos rapportés par le quotidien Ouest France.
"Le confinement doit continuer d’être respecté"
Les autorités appellent toutefois les habitants à ne pas relâcher leurs efforts. "Le confinement doit continuer d’être respecté, nous allons maintenir les contrôles aussi fermement, tout en faisant preuve de discernement", a ajouté la préfète de Bretagne.
"Nous ne savons pas si ce plateau va se maintenir ou si nous allons connaître un regain d’activité, nous avons probablement réussi à lisser ce pic", a quant à lui expliqué Stéphane Mulliez qui invite à la plus grande "prudence".