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Londres, New York, Sydney... Face à Omicron, les grandes villes annulent ou adaptent leurs festivités du Nouvel An

L'opéra de Sydney lors du passage à la nouvelle année 2016

L'opéra de Sydney lors du passage à la nouvelle année 2016 - PETER PARKS / AFP

Plusieurs métropoles ont décidé de jouer la prudence en annulant les événements, tandis que d'autres préfèrent un maintien sous strictes conditions.

A quoi peuvent s'attendre les Français pour le réveillon de la Saint-Sylvestre? Alors qu'un nouveau Conseil de défense se tient ce lundi après-midi, le gouvernement pourrait être appelé à prendre de nouvelles restrictions pour la soirée du 31 décembre prochain. Parmi les hypothèses sur la table de l'exécutif, la possibilité d'un couvre-feu, comme ce fut le cas l'an passé, mais aussi la fermeture des bars et restaurants en extérieur, une idée déjà évoquée lors du dernier Conseil de défense, mais qui n'avait pas été retenue par le chef de l’État.

Afin d'éviter tout risques et d'endiguer l'explosion des contaminations liées au variant Omicron dans le pays, plusieurs mesures très concrètes ont déjà été prises en France, comme l'annulation pure et simple des feux d'artifices pour la soirée du 31 à la demande du Premier ministre Jean Castex. La mairie de Paris a annoncé l'annulation du traditionnel événement, qui se tient sur les Champs-Elysées.

Et le cas français ne semble pas unique. A date, plusieurs capitales et métropoles ont déjà averti de l'annulation des festivités. A l'inverse, d'autres municipalités ont annoncé le maintien des rassemblements, sous conditions drastiques. BFMTV fait le point.

• Jauge réduite et masque à New York

Chaque 1er janvier, il s'agit, traditionnellement, de l'une des images du début d'année. Afin de célébrer le passage à la nouvelle année, plusieurs dizaines de milliers de New-Yorkais se rendent à Times Square afin de profiter d'une fête géante. Un événement qui, bien que maintenu, accueillera cette année "seulement" 15.000 personnes contre près de 60.000 habituellement, a souligné le bureau du maire Bill de Blasio, auprès de CNN. En outre, les visiteurs ne seront pas autorisés à pénétrer dans l'enceinte qui leur est réservée avant 15 heures.

Sur place, les participants seront soumis à de très strictes consignes sanitaires, dont le port imposé du masque et la présentation d'une pièce d'identité avec une photographie. Ils sont également tenus de présenter une preuve de vaccination d'ils sont âgés de 5 ans et plus.

"La saison des fêtes de cette année n'est peut-être pas celle que nous espérions, mais nous pouvons quand même passer de joyeuses fêtes de fin d'année", a insisté auprès du même média le commissaire à la santé de la ville, le Dr Dave A. Choksh. L'an passé, un événement virtuel avait remplacé les festivités.

• Feu d'artifice maintenu à Sydney

La ville australienne, qui est chronologiquement l'une des premières métropoles d'envergure mondiale à célébrer le passage à la nouvelle année, souhaite également marquer le coup malgré la multiplication des cas de Covid-19 sur l'île.

En ce qui concerne le spectaculaire feu d'artifice qui se tient autour de l'opéra de la ville, ce dernier est maintenu mais là aussi sous certaines conditions. Cette année, l'événement sera payant et les autorités appellent les personnes qui n'auraient pas de billet à ne pas se rendre en ville. En outre, bien qu'encouragée sur le site officiel de la ville, la vaccination n'est pour l'heure pas obligatoire pour accéder à l'un des 24 points de vue prévus par la ville.

Malgré les précautions, les professionnels locaux de la santé s'inquiètent des retombées de ces célébrations. "Le nombre d'hospitalisations augmente de 50 par jour, nous devons donc maintenir des précautions raisonnables", déclare auprès du Guardian Robert Booy, pédiatre spécialisé dans les maladies infectieuses à l'Université de Sydney.

• Festivités annulées à Londres

Ces dernières semaines, le Royaume-Uni est frappé par une vague massive de nouvelles contaminations au variant Omicron, qui ont poussé les autorités à de nouvelles mesures restrictives. Parmi elles, l'annulation des festivités prévues dans la capitale britannique pour le Nouvel An, a annoncé le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan.

"Nous n'organiserons plus cette célébration de 6500 personnes prévue à Trafalgar Square le soir du Nouvel An", a-t-il annoncé. "Ce sera très décevant pour de nombreux Londoniens, mais nous devons prendre les bonnes mesures pour réduire la propagation du virus".

À la place, "une émission spectaculaire diffusée en direct" sur la BBC, "célébrant notre ville et soulignant les moments les plus marquants de 2021, sera la pièce maîtresse des célébrations de la Saint-Sylvestre à Londres", explique le communiqué de la mairie.

• Feu d'artifice annulé à Berlin, Munich ou Francfort

A l'image des Britanniques, le gouvernement allemand a décidé de frapper fort à l'approche des fêtes de fin d'année. Comme l'a annoncé le 21 décembre dernier le nouveau chancelier Olaf Scholz, de nouvelles restrictions ont été décidées outre-Rhin dont l'interdiction des rassemblements pour la nouvelle année.

De fait, le feu d'artifice traditionnellement organisé à Berlin est annulé, tout comme dans d'autres importantes villes du pays dont Munich et Francfort. A partir du 28 décembre, afin d'éviter les grands regroupements, seules 10 personnes vaccinées ou guéries seront autorisées à se regrouper dans la sphère privée pour les festivités, et deux non-vaccinées.

• Athènes annule son feu d'artifice à l'Acropole

Autre point d'orgue de la Saint-Sylvestre, le feu d'artifice organisé à l'Acropole, à Athènes. Malheureusement pour les Grecs et amateurs d'images spectaculaires, l'événement est cette année annulé, a annoncé le 23 décembre dernier le ministre de la Santé hellène, Thanos Plevris.

En outre, à partir du 24 décembre dernier, les masques sont redevenus obligatoires dans les espaces intérieurs et extérieurs.

• Après les avoir annulées, Rio de Janeiro maintient les festivités

La municipalité brésilienne fait volte-face. Après avoir annoncé l'annulation de l'ensemble des festivités début décembre, cette dernière est revenu sur sa décision et confirmé la tenue des célébrations.

"Nous voulons célébrer la fin de l'année de manière calme, sûre et organisée. Nous avons rencontré le comité scientifique, qui a confirmé qu'il serait sûr d'organiser les célébrations du Nouvel An de la ville conformément aux dispositions présentées par le gouvernement de la ville", a déclaré le maire Eduardo Paes, dans des propos repris par CNN.

Ainsi, les fêtards sont invités à rester près de chez eux et éviter les déplacements inutiles.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV