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La Haute autorité de santé espère le vaccin Moderna cette semaine et reste prudente sur AstraZeneca

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Invitée ce lundi matin de RMC et BFMTV, la Pr. Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute autorité de santé, s'est exprimée sur les prochains vaccins qui pourraient être autorisés, ou non, en Europe et en France.

Bientôt un nouvel outil pour accélérer la campagne de vaccination en France et en Europe? D'après Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute autorité de santé (HAS), l'autorisation du vaccin Moderna pourrait intervenir dès cette semaine, rejoignant ainsi celui de Pfizer/BioNtech.

"L'agence européenne du médicament va rendre son avis cette semaine" affirme sur BFMTV et RMC ce lundi matin la responsable de la HAS. Elle y voit ainsi une bonne nouvelle pour déployer les vaccinations à destination des personnes les plus à risque, dans les Ehpad et ainsi améliorer la vitesse de la campagne vaccinale, cible de toutes les critiques actuellement. "Il a des avantages, il a une logistique qui est plus simple" note notre invitée.

Contrairement au composé développé par Pfizer/BioNtech, qui doit être conservé dans des supers congélateurs à -80°C, celui de Moderna doit être stocké à -20°C. Il peut ensuite rester dans des réfrigérateurs classiques, entre 2 et 8°C, pendant un mois.

Problème: une commande de 160 millions de vaccins, dont 12 millions pour la France, a été conclue entre Moderna et l'Union européenne. C'est deux fois moins que pour le vaccin pionnier, acheté à hauteur de 300 millions de doses pour l'UE, et 30 millions pour l'Hexagone.

"Les Britanniques ont [...] décidé de s'affranchir d'un certain nombre d'étapes"

Concernant celui mis au point par Oxford et le laboratoire AstraZeneca, dont les injections ont débuté ce lundi en Grande-Bretagne. "Le dossier n'est pas encore complet, il manque des renseignements. Il est très difficile de planifier un avis, tant que le laboratoire n'a pas répondu aux questions absolument indispensables pour les Français, sur la sécurité sur l'efficacité sur toutes les populations concernées."

"Les Britanniques ont une situation tellement catastrophique qu'ils ont décidé de s'affranchir d'un certain nombre d'étapes, nous ne le faisons pas parce que nous considérons qu'en France nous préférons attendre 15 jours de plus, s'il le faut, pour avoir toutes les données."
https://twitter.com/jmaccaud Jérémy Maccaud Chef d'édition BFMTV