Kits PCR, séquençage: face aux variants, de nouveaux outils vont être mis en place

Réalisation d'un test PCR à Saint-Denis en novembre 2020 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
Le nombre de contaminations par le Covid-19 continue de monter, jour après jour, en France. Jeudi soir, l'agence Santé Publique France a recensé l'apparition de 22.848 nouveaux cas dans le pays au cours des 24 heures précédentes. Les variants - qu'ils soient anglais, brésilien ou sud-africain - inquiètent particulièrement les autorités par leur virulence. Dans le but de contrecarrer leur propagation, plusieurs mesures vont être mises en place.
L'un vise une meilleure détection des variants parmi les personnes contaminées, et passe notamment par la mise à disposition de nouveaux kits de test PCR, l'autre tient au contrôle de la circulation de ces variants aux frontières de l'Hexagone.
Améliorer le séquençage
Les variants, dont l'Agence européenne des maladies a dit qu'ils devaient inspirer des mesures plus strictes, imposent un nouveau défi aux autorités. Il s'agit avant tout d'améliorer et de renforcer les capacités de séquençage de la France, c'est-à-dire la faculté à détailler les éléments composant la base du virus affectant un individu.
La France recevra ainsi de nouveaux kits PCR afin de remplir cette tâche. Ceux-ci doivent permettre de savoir aussitôt si l'organisme examiné est frappé par un variant, et si oui, lequel. On ignore pour l'heure quand ce nouvel outil sera disponible.
Renforcement du contact tracing
En cas d'anomalie, de détection d'un variant, les mesures d'isolement et de traçage des cas contacts seront renforcées. L'Assurance Maladie aura à charge d'approfondir ses investigations, en cherchant plus de contacts que dans une procédure classique.
Un volet européen
Les mesures annoncées jeudi soir par la France et l'Union européenne vont en outre dans le sens d'un renforcement des contrôles aux frontières.
Ainsi, la France exigera à partir de dimanche à 00h00, un test PCR négatif réalisé 72 heures avant le départ pour la plupart des voyageurs européens voulant entrer sur son territoire. Cette obligation s'appliquera "hors voyages essentiels", a précisé l'Elysée. Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre en seront exemptés.
Paris avait déjà décidé le 14 janvier de soumettre à cette règle les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne (UE). Les travailleurs transfrontaliers et les travailleurs "essentiels" en étaient déjà exemptés.
Par ailleurs, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a "déconseillé" jeudi soir tous les voyages non-essentiels dans l'Union européenne. La dirigeante a cependant affirmé qu'il était "de la plus haute importance de continuer à faire fonctionner le marché unique", c'est-à-dire de continuer à permettre le transport "fluide des travailleurs essentiels et des marchandises à travers les frontières" des pays au sein de l'Union européenne.
